Dimanche à 20h50, La Une diffuse deux des quatre épisodes de la minisérie « Désenchantées », adaptée du roman éponyme de Marie Vareille. À voir également dès mercredi à 21h10 sur France 2.
Fanny, journaliste, est envoyée en province pour couvrir un fait divers vieux de vingt ans : la disparition de Sarah Leroy. Or la jeune femme est persuadée que sa sœur est la responsable de cette affaire…
Au cœur de ce suspense policier se loge une histoire d’amitié qui lie « Les Désenchantées », une bande d’amies indéfectibles. Parmi elles, Angélique, la sœur de Fanny, campée par l’actrice Constance Labbé. Rencontre.
Qu’est-ce qui vous a attirée dans ce personnage ?
Sa complexité et son humanité. Le scénario explore plusieurs thèmes forts : l’amitié, la loyauté, la sororité et la frontière parfois trouble entre séduction et manipulation à l’adolescence. La série filme avec justesse cette fameuse « zone grise », cette ambiguïté dans les comportements adolescents, rarement évoquée dans les fictions.
Partagez-vous certains des traits de caractère d’Angélique ?
Oui, je me reconnais dans son entêtement et dans sa fidélité en amitié. Comme elle, j’ai deux amies d’enfance avec lesquelles j’ai grandi. Pour elles, je serais prête à beaucoup de choses. Dans la série, cette foi absolue en l’amitié, propre à la jeunesse, pousse parfois les personnages à franchir des limites. J’aime cette idée d’élan et d’inconscience qui permet à la fois d’aimer, de protéger et de sauver.
La série aborde aussi le thème du consentement. C‘est un message sociétal ?
Absolument. Contrairement à la période actuelle, dans les années 1990, le refus n’était pas toujours entendu ni respecté. Montrer, à travers une fiction, qu’un « non » doit toujours être écouté permet la réflexion et encourage à changer les comportements.
Les femmes dans les fictions apparaissent souvent comme des rivales. Ici, elles sont solidaires. Était-ce important pour vous ?
Oui, car voir des femmes unies plutôt qu’en compétition est le reflet magnifique d’un changement sociétal majeur. Dans ma vie personnelle aussi, je sens cette solidarité féminine, cette bienveillance entre amies. La série en parle avec justesse, et c’est essentiel de montrer qu’en s’entraidant, on peut surmonter les épreuves et les blessures.
Comment s’est construite votre complicité avec Marie Denarnaud, qui interprète Fanny, votre sœur à l’écran ?
Marie et moi nous étions déjà croisées, mais sans jamais travailler ensemble. Dès nos premières scènes, une véritable magie a opéré : nous avions l’impression de nous connaître depuis toujours. C’était une évidence. D’ailleurs, lorsque le réalisateur David Hourrègue et moi réfléchissions à la comédienne idéale pour ce rôle, nous avons tous deux pensé spontanément à Marie.
Quel message, extrait de la série, aimeriez-vous que le public retienne de cette histoire ?
« Je te crois ». Trois mots simples, mais porteurs d’une confiance absolue.
Cet article est paru dans le Télépro du 6/10/2025