Tout beau tout neuf, le talentshow de la RTBF est annoncé pour le début du mois de janvier.
Après une pause d’un an, « The Voice Belgique » fera son grand retour le mardi 13 janvier 2026, sur La Une, avec son lot de changements.
Tout d’abord, au sein de la production, avec un nouveau décor que l’on a pu déjà découvrir cet automne dans « The Voice Kids ». Les deux programmes sont enregistrés à la même période, dans le même studio liégeois et avec les mêmes configurations pour réduire les coûts de production. Les blinds, par exemple, se sont déroulés à la fin du mois d’avril 2025, avec un climat assez clément pour la saison…
Ensuite, l’autre grosse nouveauté est à la présentation du programme. Maureen Louys ayant quitté la RTBF à la fin de l’année 2024, c’est sur Jérémie Baise (« 100% Sport », sur Tipik) que le choix de la direction s’est porté pour la remplacer.
« Je suis nouveau dans ce projet, mais je suis très heureux d’avoir été intégré à cette grande famille », précisait-il lors des premiers enregistrements. « Personne ne m’a fait de comparaisons avec le travail de Maureen. Tout a toujours été positif et bienveillant. »
Jérémie ajoute : « Pour couper court… j’ai juste envie que Maureen Louys vienne assister à un enregistrement et qu’on passe un chouette moment ensemble. Ce serait magnifique, je pense… »
Nouveau décor
L’idée est de remettre la musique au centre du programme. « On ne veut plus faire une émission télévisée musicale, mais montrer comme un vrai show musical que l’on capte », explique Virginie Vancoillie, nouvelle productrice pour la RTBF. « Certains y verront une inspiration de la salle bruxelloise L’AB, dans le décor, avec les structures et les cursives. »

Mécanique repensée
On a déjà évoqué les économies sur « The Voice Belgique », et elles ne s’arrêtent pas à la mutualisation du décor. Elles se verront dans la mécanique puisqu’il n’y aura que 14 émissions, en 2026, dont 8 émissions de « Blinds Auditions ». C’est stratégique puisque c’est la phase de « The Voice Belgique » qui fait les meilleures audiences… Ensuite place aux « Battles » pour trois numéros, et enfin trois shows « Lives »
La mécanique des « Blinds » diffère par rapport aux 11 saisons précédentes. Les sept premiers numéros seront des auditions à l’aveugle classiques. Si le coach, dos à la scène, est séduit par une voix, il peut buzzer et l’aventure commence pour le talent. À partir de deux buzz, c’est le talent qui choisira son équipe…
La huitième émission sera un peu spéciale, avec les derniers talents buzzés, et les premières rencontres entre les candidats et leur coach pour apprendre à mieux se connaître. Le mot d’ordre est de jouer la carte de la « team ». Au bout de cette phase, les équipes seront composées de 15 talents.
Droit de rétraction
Toujours lors des « Blinds », les coaches pourront utiliser l’Ultimate Block. Une arme redoutable (à n’utiliser qu’une seule fois) permettant de bloquer les trois autres coaches lors de leur argumentation auprès d’un talent.
Une autre grosse nouveauté fait son apparition : le Replay. Dans le cas où personne ne s’est retourné, un coach qui aurait hésité ou regretté de ne pas avoir appuyé sur le buzzer pourra finalement revenir sur sa décision et recruter le talent, offrant des retournements de situation inattendus. « C’est une bonne nouvelle pour les coaches », précise la productrice. « On a remarqué, qu’à chaque saison, il y a toujours un talent pour lequel on a regretté de ne pas s’être retourné. »
Au niveau de la programmation musicale, dans cette 12ᵉ saison, près d’une chanson sur deux sera interprétée en français.

Les Battles
Les Duels (parfois « truels ») sont balayés… Place aux « Battles » ! Chaque coach organise 5 trios de talents, réunis autour d’une même chanson. À l’issue de chaque prestation, plusieurs choix s’offrent à lui : sauver 1, 2 ou même les 3 talents pour accéder à la phase des Lives. Mais il peut aussi ne garder personne de la Battle ! À la fois, le côté « cruel » des anciens Duels, mais une opportunité pour un coach de garder toutes ses pépites du même panier…
Autre cas de figure : le coach est indécis et peut repousser sa décision. Dans ce cas, les talents rejoignent la « Waiting Room », d’où ils assistent aux autres Battles en attendant le verdict final. Après l’ensemble des prestations, le coach rappelle tous ses talents et doit trancher. Mais quoi qu’il arrive, seuls 5 d’entre eux poursuivront l’aventure lors des Lives.
Les Lives
Il n’y aura plus que trois grands directs sur La Une. Le premier proposera les « Cross Battles », déjà testées la saison dernière. Étape redoutable où chaque coach arrive avec 5 talents, pour un total de 10 Cross Battles. Deux talents de deux coaches différents s’affrontent, l’un après l’autre, sur une chanson préparée à l’avance.
Suivront la demi-finale et la finale. À partir d’ici, les coaches n’ont plus aucun pouvoir. Le public détient 100 % des votes et c’est lui qui désignera le 12e vainqueur de « The Voice Belgique » !
Les Coaches
Le banc des coaches accueille deux nouvelles recrues : Axelle Red et Hoshi. Loïc Nottet participera à sa 2e édition et Christophe Willem devient la taulier, avec deux saisons au compteur.
« J’étais un peu stressée », confesse Hoshi qui participe pour la première fois. « Je n’ai jamais été jurée de quoi que ce soit. Je me suis rapidement prise au jeu, et j’ai découvert de vrais artistes. Les talents belges s’assument vraiment. C’est très inspirant. »
Pour Axelle Red, l’exercice n’est pas nouveau, elle a été coach dans la version flamande, sur VTM, en 2014. « Dans ‘The Voice Belgique’, on s’éclate, on se fait confiance et on essaie de donner le meilleur pour nos talents. Moi, je cherche une vérité dans chaque voix, le mélange parfait entre vulnérabilité et force. »

Un retour aux affaires également pour Loïc Nottet. « Je ne reviens pas avec des attentes particulières », révèle-t-il. « Je veux juste être surpris par un talent. On en a eu un qui a joué de l’accordéon, c’est complètement fou ! Pourtant ce n’est pas mon style de musique, mais j’aime bien aussi faire ce genre de choses à mon public. »
« Chaque année – et c’est ma troisième participation – j’ai toujours mes coups de cœur », sourit Christophe Willem. « Il y a toujours quelque chose qui fait que c’est un plaisir d’être dans ce fauteuil. Parfois, je suis seul à buzzer, parce que je réagis à l’instinct, mais d’autres fois, nous sommes tous les quatre sur la balle. Vous allez voir qu’on va réellement se battre et se disputer gentiment… »
Exit la Family Room
Un autre gros changement du côté des coulisses, c’est la suppression de la « Family Room », où l’entourage du candidat regardait la prestation, en coulisses. Jérémie Baise sera dans une « Talentariat », l’occasion pour les talents de faire un peu connaissance. « Tous les talents me confient leur nervosité et leur niveau de stress avant de monter sur la scène », précise l’animateur. « Ils nous racontent leur histoire, et je peux déjà vous confier qu’il y aura des moments très touchants. «

« Je ne pensais pas être autant attachés à tous les talents participants. Lorsqu’ils ne reviennent dans la Talentariat, après leur prestation, c’est qu’ils n’ont pas été buzzés, et j’ai vécu des moments difficiles parce qu’on s’attache à eux » conclut-il.
Prendre les rênes d’un divertissement pur est une première pour le journaliste sportif de la RTBF, même s’il présente un talkshow d’infotainment, « C’est pas si compliqué », depuis plusieurs saisons sur le média de proximité montois, Télé MB. Les téléspectateurs de La Une vont-ils le buzzer ?