La chanteuse d’opéra franco-espagnole Béatrice Uria-Monzon est décédée samedi à Agen, dans le sud-ouest de la France, des suites d’une longue maladie, à l’âge de 61 ans.
Elle a été « une immense artiste, une immense Carmen », a confié à l’AFP Thérèse Cédelle, son agent depuis près de 40 ans, évoquant une chanteuse d’une « grande classe », « très franche, très sincère et très aimée ».
Révélée en 1993 lors de son interprétation révolutionnaire de « Carmen » de Georges Bizet à l’Opéra de Paris, la mezzo-soprano a repris ce rôle à de nombreuses reprises dans les plus grandes salles à travers le monde, de New York à Moscou.
« Elle brûlait sur scène », a ajouté l’agent, saluant la « très grande carrière à l’internationale » d’une « artiste jusqu’au bout des ongles ».
Évoluant vers le répertoire de soprano, Béatrice Uria-Monzon a notamment interprété la « Tosca » ou encore Lady MacBeth.
En 2017, elle a joué la Comtesse de Sérizy dans le « Trompe la Mort » de Luca Francesconi à l’Opéra de Paris, puis « Adriana Lecouvreur » à Saint-Etienne, Margherita et Elena dans « Mefistofele » aux Chorégies d’Orange, « La Gioconda » au Théâtre Royal de Monnaie et Madeleine de Coigny dans « Andrea Chénier ».
Hommage télévisé
France 4 lui rend hommage ce mardi 22 juillet avec une programmation spéciale :
– À 21.00 : « Carmen » au Théâtre antique d’Orange de Georges Bizet, mise en scène de Jérôme Savary, avec Béatrice Uria-Monzón, Roberto Alagna, l’Orchestre philharmonique de Radio France et dirigé par Myung-Whun Chung.
– À 23.40 : « Fauteuils d’orchestre » présenté par Anne Sinclair avec Béatrice Uria-Monzón.
Par conséquent, les programmes « Requiem » de Mozart aux Chorégies d’Orange, Carmina Burana, Un grand cri d’amour et Biographie : un jeu sont déprogrammés.