La télévision irlandaise met sa participation sur la balance si Israël se rend en Autriche.
La contestation autour de la participation d’Israël au 70e Concours Eurovision de la chanson ne faiblit pas. Et le mouvement ne touche pas que l’Eurovision…
Nouvel épisode en date : l’annonce du diffuseur irlandais RTE de ne pas faire le déplacement à Vienne, si Israël est maintenu dans la compétition.
« La participation de l’Irlande serait inconcevable compte tenu des pertes humaines effroyables et persistantes à Gaza », explique le communiqué de la télévision publique qui évoque également « les meurtres ciblés de journalistes ».
Du côté de l’UER, les choses ne sont pas si simples. L’Union des radiotélévisions estime que le diffuseur engagé à l’Eurovision (KAN) n’est pas le gouvernement israélien, et qu’il ne peut pas être tenu responsable de ce qui se passe au Proche-Orient.
Il y a aussi un argument économique : le sponsor principal du Concours depuis plusieurs années est Morrocanoil, un entreprise de cosmétiques israélienne. Ce qui ne facilite pas le débat.
Report de la date de confirmation
Alors que les pays ont habituellement jusqu’au mois d’octobre pour confirmer leur participation à l’édition de l’Eurovision, pour celle de 2026, les organisateurs ont repoussé la date butoir au mois de décembre 2025. À ce moment-là, l’UER devrait avoir statué sur le sort de l’État hébreux pour Vienne.
L’Irlande n’est pas un cas isolé, puisque l’Espagne, la Slovénie, l’Islande et maintenant les Pays-Bas ont émis (publiquement) les mêmes réserves.
La Belgique (RTBF) n’a toujours pas confirmé sa participation non plus. Quant à la France, France Télévisions est plus discrète puisque la présidence de l’UER est entre les mains de Delphine Ernotte-Cunci, également patronne de la télévision publique française.
Le dossier risque d’encore rebondir d’ici mai 2026, et d’autres pays pourraient s’ajouter à la liste des protestataires.