La tension ne faiblit pas, à l’Eurovision, sur la participation ou non d’Israël.
Les préparatifs du 70e Concours Eurovision de la chanson sont plus compliqués pour l’Autriche, cette année, que pour l’édition de 2015 à Vienne. La participation d’Israël crispe certains pays dont l’Espagne (gros contributaire), les Pays-Bas, la Slovénie ou l’Irlande.
D’autres pays sont plus nuancés et attendent le résultats des discussions menées par l’UER autour de la question. On peut citer la Suède, la Finlande ou la Belgique, qui par la voix de la RTBF, ne s’est pas encore engagée fermement dans l’aventure. À la fin de l’édition 2025, la VRT avait un avis plus tranché sur sa présence future…
Pour leur part, la France (France tv), l’Allemagne (ARD/SWR) ou le Luxembourg (RTL) sont partants, et n’émettent aucune réserve.
Assemblée extraordinaire
Dans ce contexte un peu flou, l’UER tente de calmer le jeu. Elle a d’abord reporté à décembre la date prévue pour confirmer une participation à l’Eurovision 2026 : au lieu de la mi-octobre, les diffuseurs engagés peuvent se manifester jusqu’en décembre. Et cette semaine, l’Union des diffuseurs publics vient d’annoncer la tenue, en novembre, d’une assemblée générale extraordinaire à distance avec comme thématique la participation d’Israël à l’Eurovision.
Les membres actifs de l’UER (donc pas uniquement ceux qui participent régulièrement à l’Eurovision) devront voter si « oui » ou « non », le diffuseur KAN (qui représente Israël) pourra prendre part à la compétition européenne, en mai 2026. Le vote sera anonymisé.
Les producteurs de l’Eurovision retiennent leur souffle. L’absence de l’Espagne, membre du BIG5, se ferait ressentir dans le budget de l’émission comme celle des autres pays qui passent par les demi-finales. Amputée d’une dizaine de participants, l’organisation de deux demi-finales ne se justifierait plus et modifierait en profondeur le format de la 70e édition. Quoi qu’il advienne…