Dans le téléfilm inédit «La Manière forte», vendredi à 21h10 sur France 2, l’acteur de 59 ans incarne avec délectation un policier qui coche toutes les cases du type infréquentable !
Thierry Chevalier, flic à la retraite, reprend du service pour enquêter sur une série de meurtres à Angoulême. Mais ses méthodes sont très contestables…
Pourquoi avez-vous accepté d’interpréter cet homme carrément odieux ?
Sur le papier, dans la version initiale, il était encore plus odieux ! J’ai tout de suite accepté parce que j’avais déjà travaillé, en bonne entente, avec le scénariste et producteur Lionel Olenga. C’est lui qui a eu l’idée de ce personnage au caractère rébarbatif. Pour éviter de lui coller une image de loser, il a imaginé un flic brillant et bon enquêteur.
Quel genre d’homme est-il ?
C’est un flic à l’ancienne, aux méthodes carrément borderline. Je trouve que, face à l’attitude imperturbable de sa supérieure interprétée par Clarisse Lhoni-Botte, son humour lourdingue et décalé, qui est loin de faire l’unanimité, est très drôle et amusant à jouer. Je n’avais jamais interprété ce genre de rôle et j’ai adoré.
Votre duo avec Clarisse Lhoni-Botte s’est-il naturellement mis en place ?
Oui. Dès qu’on a su qu’on allait jouer ensemble, on s’est appelés pour se mettre d’accord. J’ai bien précisé que je n’étais ni raciste, ni misogyne, ni violent, que j’étais un mec plutôt cool et ouvert au dialogue. D’ailleurs, j’avoue que j’aimerais bien lui donner à nouveau la réplique dans un deux-ième épisode.
Raciste, misogyne, méthodes musclées : avez-vous peur que ce personnage excessif soulève une polémique ?
En tant que comédien, j’ai toujours eu envie de jouer tous les profils : des salauds, des gentils, des méchants… Mais bizarrement, aujourd’hui, les gens ne font plus la différence entre le personnage et l’acteur qui l’incarne. Peut-être que sur les réseaux sociaux, je vais m’en prendre plein la gu… mais, si c’est le seul risque du métier, ça me va ! (Rire)
Quel défaut partagez-vous avec lui ?
Aucun ! Il a pratiquement tous les défauts que je n’ai pas ! (Rire) Ses blagues sont tellement lourdes que je me sens obligé de préciser que je joue juste ce qui a été écrit par le scénariste !
Par rapport à Philippe dans la série « Scènes de ménage », avez-vous préparé différemment le personnage de Thierry ?
Pour être honnête, Philippe est aussi un peu un sale c… C’est un mec qui attend la thune, très maladroit et très m’as-tu-vu. À mon arrivée dans « Scènes de ménage », j’avais demandé aux auteurs de mettre sur le dos de Philippe un maximum de défauts. Que ce soit Thierry ou Philippe, si on ne partage aucun de leurs défauts, on n’a aucun problème pour les incarner.
Pourtant, les pharmaciens n’ont pas apprécié l’image que Philippe renvoyait de leur profession…
Ce ne sont pas les pharmaciens eux-mêmes, mais l’ordre des pharmaciens qui m’a reproché de donner une image déplorable de la profession !
Cet article est paru dans le Télépro du 29/5/2025