Le divertissement fait son grand retour en juillet. Voici tout ce qu’il faut savoir !
« Enfin ! », peut-on dire au sujet du retour d’« Intervilles », cet été à la télévision française. Après plusieurs annonces, c’est la bonne !
La compétition entre des villes ou des communes de France revient le 3 juillet 2025, sur France 2. Son animateur (et le producteur), Nagui annonce un retour aux fondamentaux du programme.
Petit cours d’histoire : c’est en 1962 que « Intervilles » voit le jour sur la RTF (l’ancêtre de TF1 et de France Télévisions) sous l’égide de Guy Lux et de Claude Savary, les deux premiers animateurs du jeu. Deux villes de régions différentes s’affrontent dans une succession de questionnaires, d’épreuves physiques ou de jeux d’adresse loufoques. Même s’il a donné naissance à sa version internationale « Jeux sans frontières » (à laquelle la RTBF a pris part), le concept est inspiré de l’émission italienne « Campanile sera », lancé en 1959 sur la RAI.
Retour du direct
Pour le retour d’ « Intervilles », Nagui a tiré les leçons de la faiblesse de la dernière diffusion sur France 2, il y a une vingtaine d’années : toute la saison avait été enregistrée sur un seul site « neutre » comme l’Europa-Park, en Allemagne, en 2004. « J’en avais gardé un très bon souvenir », lance d’emblée l’animateur.
Pour la version 2025, le direct fait son retour et chaque semaine, l’émission changera de lieu. Pour des raisons économiques, il n’est plus possible, en 2025, de faire deux duplex, dans chacune des villes participantes, comme du temps de Guy Lux et Léon Zitrone, dans les années 80. Trois villes de France seront les hôtes de la saison qui s’étendra sur 4 jeudis, en juillet.
Les villes
Dès que France 2 a donné son accord pour lancer la production, les invitations ont été lancées. « L’année dernière, toutes les mairies de France ont reçu un courrier », explique Nagui. « Certaines ont répondu rapidement mais les villes ont été choisies pour leur envie, leur engouement, l’appétit et l’excitation de prendre part au projet. »
Les villes participantes sont Beauvais (Picardie), Coulanges (Auvergne), Gap (PACA), Bourgoin-Jallieu (Auvergne), Wallers-Arenberg (Hauts de France) et Saint-Amand-les-Eaux (Hauts de France). « Ces villes ont toutes cet esprit de compétition, d’amusement et de famille ».
La finale (le 24/7) aura lieu à Wallers, sur le site minier où avait été tourné le film « Germinal » (1993).
La production ne demande pas d’argent pour faire venir « Intervilles », mais un soutien logistique mis à disposition pour le programme. En contrepartie, l’émission sera une belle vitrine pour les communes, et des « cartes postales » (comme on dit à l’Eurovision) permettront au téléspectateur de découvrir la région et – qui sait – lui donner l’envie d’y faire un peu de tourisme.
Les animateurs
À l’image du mythique duo Lux/Zitrone, la version 2025 sera présentée par un autre binôme qui va sans doute devenir tout aussi emblématique : Nagui et Bruno Guillon. Chacun sera sur le terrain d’une des deux villes en compétition. Camille Cerf et Valérie Bègue joueront les « ambassadrices ». Elle présenteront les candidats et soutiendront « leur » ville. Qui dit « compétition et joutes amicales », dit arbitre : ce sera Yoann Riou, le commentateur sportif de L’Equipe TV, et sociétaire des « Grosses têtes » de (bel) RTL. On sait déjà que la mauvaise foi sera de mise… Pour mettre de l’ambiance dans le public, Philippe Corti est remplacé par Magali Ripoll de « N’oubliez pas les paroles ».
Le générique
Pour des raisons de droits, France 2 n’a pas pu reprendre le générique « Shanana » (Citizen’s) qui colle à l’émission. Nagui a trouvé un plan B, et c’est – par le plus pur des hasards – le petit-fils de Guy Lux qui a composé le nouvel indicatif de l’émission. Le projet retenu est une musique de deux membres du groupe Offenbach : César de Rummel et… Dorian Lux.
« C’est une belle image que son petit-fils, qui connaît un succès mondial, signe le nouveau générique d’Intervilles », explique le producteur. « Il a accepté tout de suite, et il était extrêmement ému de l’hommage rendu à son grand-père ». Le nouveau générique conservera l’ambiance de stade et le fameux « Shanana » mais sur un nouveau son. « Quand on a fait des tests sur le public de ‘N’oubliez pas les paroles’, tout le monde avait gardé cet air en tête. » C’est à la fois nouveau avec une continuité des génériques précédents.
Les vachettes
« Il n’y a plus aucun animal sur les plateaux de télévision », explique Nagui qui tente d’éteindre la polémique. « Ce n’est pas la position d’un bobo-végétarien, ni une position personnelle. C’est un échange avec la chaîne. » Dans « Fort Boyard », les tigres ont également disparu et ont été remplacé (pas à leur avantage) par de la 3D. « On n’allait pas remplacer une vachette par de l’animation. Il fallait qu’elle devienne la mascotte avec un rôle et une présence pour l’ambiance, dans certains jeux. »
Chaque ville aura sa vachette avec un candidat qui sera à l’intérieur. À lui de faire tout le job…
Les épreuves
Lors de chaque prime time, une douzaine de jeux et d’épreuves seront proposés. Là aussi, on reste dans les fondamentaux du programme avec des épreuves simples que tout le monde peux comprendre sans prise de tête, et qu’on pourrait même refaire chez soi. Comme annoncé, le Mur des champions revient, en mode mixité : le relai se fera avec un homme, une femme et un homme.
La partie culture générale, avec un quiz, passe à la trappe. Rappelons que cette partie avait fait l’objet d’une tricherie en 1997…
Le retour d’ « Intervilles » pour un demi-été est un test pour France 2. Le public l’attend depuis près de 15 ans (la dernière émission remonte à 2013) mais la consommation télé a changé. Intervilles 2025 rassemble tous les ingrédients pour en faire un succès : du direct, du spectacle, de la compèt’ et du rire. Mais la recette va-t-elle encore prendre 60 ans plus tard ?
« Intervilles, c’est du plaisir et de l’évasion… c’est le goût de l’été ! », conclut Nagui, très enthousiaste à l’idée de faire son petit tour de France.