La ministre des Médias Jacqueline Galant (MR) a déploré mardi le manque de propositions de la part de certains médias de proximité (ex-télés locales) dont elle entend revoir l‘organisation d‘ici cinq ans.
« Je ne peux que regretter le manque de propositions innovantes de la part de certains concernés », a commenté la libérale, interrogée mardi en commission du parlement sur l‘avancement des discussions qu‘elle mène depuis des mois pour réformer le secteur.
En mai dernier, Mme Galant avait affiché sa volonté de ramener de douze à huit le nombre de médias de proximité d‘ici 2031, avec un seul diffuseur par province à l‘exception de celles de Liège et du Hainaut qui pourraient en conserver deux.
Le 24 juin dernier, la ministre a spécifiquement rencontré les médias de proximité du Hainaut et de Namur, les deux provinces qui sont les plus impactées par sa volonté de rationalisation.
« Je veux vraiment saluer le travail réalisé par Boukè et Matélé. Il est clair que leur volonté est d‘avancer dans un cadre donné en se basant sur des données précises. A contrario, je ne peux que regretter le manque d‘ambition et de collaboration de certains médias de proximité de la province du Hainaut », a commenté la Jurbisienne.
« Il faut être très clair avec les médias de proximité. S‘ils ne prennent pas le train en marche, ils courent vers leur disparition. Non à cause de la réforme, mais plutôt à cause de l’évolution constante du monde médiatique », a-t-elle ajouté. « Ne rien faire, c‘est renoncer à l‘existence des médias de proximité et ça, je m‘y refuse ».
Jacqueline Galant rencontrera à nouveau les responsables des médias de proximité le 8 juillet. Elle rédigera ensuite une note à destination du gouvernement, a précisé la ministre. On se souvient que son partenaire de majorité, Les Engagés, s’étaient montrés le mois dernier assez critiques envers le projet, insuffisamment concerté, selon eux.