Ladji Doucouré : «Il faut une bonne condition physique et mentale pour être un artiste»

Ladji Doucouré © BENJAMIN DECOIN / SIPA
Pierre Bertinchamps
Pierre Bertinchamps Journaliste

Deuxième saison au Château de Dammarie-les-Lys pour le champion qui initie les élèves au sport.

C’est la discipline la moins aimée des staracadémiciens : le cours de sport. Pourtant, le sport est primordial dans la formation, et c’est Ladji Doucouré, emblématique athlète français, double champion du monde, qui sera de nouveau de la partie pour assurer les séances (très matinales) de sport.

Il proposera aux élèves un accompagnement physique intensif, conçu pour renforcer leur endurance, leur posture et leur condition générale. Des atouts essentiels pour affronter les exigences de la scène.

Est-ce difficile d’être prof de sport à la « Star Academy » ?

À la base, je suis un prof plutôt dur, mais je sais être sympa quand il le faut… Quand on est là pour transmettre, il ne faut pas montrer la dureté des choses. On y va pas à pas, pour que les élèves puissent adhérer au projet. C’est après qu’on corse un peu plus le truc. Si je rentre tout de suite dans le vif du sujet, c’est plus compliqué de leur faire prendre conscience que le sport peut aussi être un échappatoire voire un gain, et ils vont rester dans leur lit. Ce n’est pas le but.

Ce n’est pourtant pas la matière que les élèves privilégient…

Ce n’est pas grave ! Et c’est pour ce challenge que j’ai dit « oui » à la «Star Academy». Je dois faire en sorte que la matière sport soit prise au sérieux. Avant d’avoir accepté de venir sur ce projet, beaucoup d’artistes voulaient que je les entraîne sur des tournées. C’est un travail de l’ombre. Il faut une bonne condition physique et une bonne santé mentale pour être un artiste. On ne peut pas faire sans le sport à la « Star Academy ». Mon rôle est d’en faire prendre conscience.

Qu’est-ce qui a convaincu la production que vous êtes le « meilleur » coach pour la « Star Academy » ?

Je ne sais pas. Je pense que la production s’est renseignée sur ma façon d’entraîner. Les exploits sportifs et les personnes avec qui j’ai travaillé ont dû pas mal jouer. C’est du bouche-à-oreille… Au départ, je suis entraîneur dans l’athlétisme, je ne suis pas spécialement un coach sportif.

Qu’est-ce qui est plus difficile à coacher : une sportif ou un artiste ?

C’est différent, et ce n’est pas plus dur… Un artiste sait pourquoi il est là et pourquoi il le fait. Il sait que les exercices sportifs vont lui faire du bien. Pour l’athlète sportif, il y a le résultat à la fin. S’il n’y a pas de médailles au bout, c’est de votre faute aussi.

Entretien : Pierre Bertinchamps

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