Un film de Thierry Binisti à voir ce jeudi soir sur La Trois.
Natacha, jeune mère célibataire, galère pour élever son fils. Elle rencontre Walid, un migrant qui attend de réunir assez d’argent pour payer son passage en Angleterre. Ils improvisent ensemble une filière de passagers clandestins…
Quel est le point de départ du «Prix du passage» ?
À l’origine du projet, il y a l’expérience que la scénariste Sophie Gueydon a eue à Paris puis dans le nord de la France, près de Calais. Elle y a passé beaucoup de temps, en travaillant dans des associations et en nouant des liens avec les migrants. Son vécu, sur place, nous a été précieux pour l’écriture et la fabrication du film. L’histoire s’est développée autour des personnages de Natacha et Walid, qui nous permettaient de parler de deux mondes totalement différents, de deux univers parallèles qui se rencontrent, voire se percutent grâce à la fiction.
Avec les différents passages de frontière, vous emmenez le fi lm du côté du thriller, avec beaucoup
de suspense…
J’aime bien raconter des histoires de cette façon-là, avec une force dramatique qui permet au spectateur d’être dans l’histoire aussi bien par l’émotion que par la réflexion. Même si le fi lm parle de façon sérieuse de la société. Les passages, les franchissements des différents contrôles de police, sont des images fortes d’un point de vue dramatique et symbolique. Elles ponctuent le récit en offrant des séquences assez tendues que l’on ressent par les yeux et le coeur de Natacha, en étant complètement avec elle.
Cet article est paru dans le Télépro du 7/08/2025.