Le projet de décret réformant les télés locales adopté en 2e lecture

La répartition actuelle des 12 médias de proximité, représentée commune par commune par le CSA © CSA

Le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles (FWB) a approuvé en deuxième lecture, vendredi, le projet de réforme des médias de proximité. Le texte va désormais être envoyé au Conseil d‘Etat.

« À l‘heure où certains médias de proximité admettent publiquement que le modèle actuel de financement et de fonctionnement n‘est plus soutenable et donc la nécessité d‘une évolution structurelle afin de diversifier leurs sources de revenus, le gouvernement poursuit sereinement la mise en œuvre de cette réforme essentielle à la viabilité du secteur, loin des contre-vérités pouvant alimenter l‘inquiétude des citoyens attachés à l‘information locale », a commenté la ministre des Médias en FWB, Jacqueline Galant.

C‘est que le projet a suscité de vives réactions de la part du secteur et des syndicats, le CSA pointant pour sa part un risque de « repolitisation » des conseils d‘administration de ces médias de proximité.

Pour rappel, le nouveau décret prévoit que le nombre de médias de proximité reconnus soit limité à huit, contre douze actuellement. Ceux-ci devront assurer la couverture complète de leur nouveau territoire. « Comme cela est prévu depuis le départ, ils disposeront d‘une totale liberté quant aux modalités organisationnelles retenues pour répondre à cette obligation (création de rédactions décentralisées, diversification des canaux de diffusion, maintien potentiel de marques, etc?) », a assuré Jacqueline Galant.

Afin d‘accompagner cette transition, le gouvernement soutiendra financièrement les projets de rapprochement entre médias de proximité à hauteur d‘un montant maximum de 1,2 million d‘euros. La création de rédactions décentralisées pourra notamment bénéficier de ce soutien, a-t-elle précisé.

Cette deuxième lecture était l‘occasion de répondre aux remarques exprimées entre autres par le Collège d‘Avis du CSA, par exemple sur le retour des bourgmestres et échevins dans les conseils d‘administration que la réforme ne prévoit plus, a poursuivi la ministre. « Il apparaît désormais au grand jour que, dans plusieurs régions, les pouvoirs locaux ne sont plus en mesure de financer durablement leur média de proximité. Il est crucial que chacun adopte une vision à long terme: sans réforme courageuse de l’écosystème, sans regroupement des plus petits acteurs, sans adaptation de leurs structures pour intégrer de manière stable du financement privé, c‘est l‘avenir même de cet écosystème qui est menacé », a-t-elle insisté.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici