«Les Enchantés» (Arte) : 2 questions à Grégory Montel

Un touchant duo (Daphné Richard et Grégory Montel) © Les Films de l 'Instant

Un téléfilm à découvrir ce vendredi à 20h55 sur Arte.

Thierry est déficient mental. Avec sa fille Luce (Daphné Richard), ils forment un bloc d’amour indestructible. Jusqu’au jour où Luce, 6 ans, va à l’école et prend conscience du handicap de son père. Craignant que le savoir ne les éloigne, elle décide de ne plus apprendre… Un film de Stanislas Carré de Malberg, avec Grégory Montel.

Comment avez-vous été convaincu de jouer Thierry ?

J’ai reçu la proposition comme un challenge, alors que je vivais un peu dans la facilité avec des rôles de type sympa, comme dans la série « Dix pour cent ». J’ai dû me battre pour obtenir des personnages plus compliqués, méchants ou tordus. Je n’avais encore jamais joué celui d’un simplet ou d’un « débile ».

Quelles difficultés avez-vous rencontrées pour entrer dans le personnage ?

D’abord, l’aspect psychomoteur. J’ai dû me pencher un peu en avant pour que vienne une démarche plus pataude. Ensuite, il y a la diction. J’ai voulu éviter l’élocution exagérément tordue que l’on voit à peu près dans tous les films. En bon provençal que je suis, j’ai voulu travailler sur l’accent. Stanislas a refusé. Je me suis alors appuyé sur un phrasé plus lent, comme s’il fallait que je pense chaque fois au mot que j’allais prononcer. Toute la difficulté ici, c’est de tenir le rythme de la scène en conservant celui de la prise de parole. La dernière difficulté, c’est que le tournage avait lieu dans mon pays, à Barcelonnette. J’avais du mal à me défaire de l’accent provençal dans ces conditions !

Cet article est paru dans le Télépro du 3/7/2025

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