«Les Femmes du square» : 2 questions au réalisateur Julien Rambaldi

La comédie comme vecteur de dénonciation (Eye Haïdara) © Julien PANIÉ - 2022 - Les Films du Kiosque / Orange Studio / France 2

Un film à découvrir ce lundi à 21h10 sur France 3.

Angèle, jeune femme ivoirienne, est embauchée comme nounou d’Arthur, un garçon de 8 ans des beaux quartiers. En découvrant les conditions de travail des autres nounous et leur précarité, elle décide de se battre pour rendre justice…

Une comédie de Julien Rambaldi, avec Eye Haïdara, Ahmed Sylla et Léa Drucker.

Derrière la comédie, se cache-t-il une envie de susciter une prise de conscience ?

Nous faisons appel à des femmes qui laissent leurs enfants dans leur pays pour s’occuper des nôtres. Quelque chose ne tourne pas rond. C’est un des rouages de mon film : comment Angèle peut-elle s’attacher à un enfant qu’elle garde à Paris, alors que le sien grandit en Côte d’Ivoire ? Ce lien, qui peut se transmuer en lien maternel, est complexe. Il y a
aussi toute une hypocrisie politique qui laisse s’installer ce genre de situation, surtout dans une ville comme Paris qui manque cruellement de crèches. Les parents se retrouvent obligés d’employer des femmes qui n’ont pas de papiers. Or, pour qu’elles puissent prétendre à une carte de séjour, il faut qu’elles soient déclarées. Il y a donc toute une organisation à l’envers qui opère, car nous avons besoin de ces femmes. Mon film, j’espère, fait la lumière sur cette situation aberrante et sur le caractère indispensable de ces personnes trop peu considérées.

Angèle est un personnage hors norme !

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