Le personnel de BX1 a enclenché mardi un mouvement de grève de 24 heures pour exprimer son ras-le-bol face à la dégradation des conditions de travail observée depuis deux ans. Il n‘y aura donc pas de journal télévisé ce même jour.
Les « largesses » accordées au directeur général dans le cadre de son départ anticipé et la procédure de sa succession « fermée et opaque », sont la goutte qui a fait déborder le vase, si l‘on en croit le SETCa. « Depuis deux ans, BX1 est sous le coup d’économies brutales et nombreuses : suppression de programmes, imposition d‘une polyvalence en production, services sous-staffés. Certains choix techniques liés au futur bâtiment indiquent un renforcement de ce modèle qui met de côté le bien-être, l‘emploi et la qualité audiovisuelle », a justifié le SETCa, dans un communiqué.
Selon la permanente du SETCa, Sihame Fattah, en un an, deux délégations syndicales « très compétentes » ont collectivement démissionné, d’ »épuisement », en dénonçant l‘absence d’écoute et la violence des réunions avec la direction.
Le syndicat évoque aussi le « manque de démocratie interne, de transparence dans les choix et les décisions prises par la direction, … ainsi qu‘un management peu soucieux du bien-être des travailleurs ». Cela s‘est traduit notamment par plusieurs burn-out.
Par ailleurs, la suppression brutale d’émissions, « pour raisons budgétaires » et l‘arrêt de collaboration avec des pigistes dont BX1 constituait l‘emploi principal ont suscité colère et incompréhension, ceux-ci étant considérés par le directeur général comme des « variables d‘ajustement ».
« Dans ce contexte, les largesses accordées à notre directeur général dans le cadre de son départ anticipé, dont aucun autre employé ne pourrait bénéficier, nous ont profondément choqués. Tout comme la procédure de succession fermée et opaque. Les justifications apportées sont ressenties comme une agression et une injure au vu des efforts consentis et des conditions de travail internes » a encore fustigé le syndicat.