Accompagné de scénaristes reconnus, Alexandre De La Patellière et Matthieu Delaporte, le réalisateur Martin Bourboulon nous livre sa version du célèbre « Les Trois Mousquetaires ». À voir ce jeudi à 20h15 sur La Une.
Déjà adaptée au cinéma plus d’une trentaine de fois, l’œuvre d’Alexandre Dumas père n’en finit pas d’inspirer les cinéastes. Cette fois, ce sont François Civil en d’Artagnan, Vincent Cassel en Athos, Romain Duris en Aramis et Pio Marmaï en Porthos qui incarnent ces héros intemporels de la littérature. Ils nous embarquent dans le récit de d’Artagnan, jeune Gascon fougueux, laissé pour mort après avoir tenté de sauver une jeune femme d’un enlèvement. Coup d’œil dans les coulisses d’une superproduction à la française.
À l’américaine !
Pensées dès 2019 par le producteur Dimitri Rassam (« Le Prénom »), les prémices de l’écriture d’une nouvelle adaptation des « Trois Mousquetaires » se déroulent durant le premier confinement, en 2020. Le projet est rapidement annoncé dans la presse afin de créer l’événement autour d’un long métrage qui se veut une « réponse aux franchises américaines ». Il faut dire que les précédentes adaptations hexagonales de ce grand récit d’aventures, créé par Alexandre Dumas et édité en 1844, n’avaient pas grand-chose des blockbusters d’outre-Atlantique. « Parmi les nombreuses adaptations, nous en avons vu beaucoup, et avons constaté que la majorité sont des comédies », indiquent les deux scénaristes. « C’est étonnant, parce que cette histoire est aussi sombre et violente, et quantité d’adaptations ont supprimé cet aspect. À nos yeux, il n’y a pas de film totem qui s’impose comme une référence absolue, c’est un avantage. »
Ça ne chôme pas, une diva du cinéma !
Quand ils sont castés pour tourner dans un film d’époque qui, de surcroît, est peuplé de personnages héroïques, les acteurs doivent y mettre du leur ! Ainsi, Eva Green, qui campe Milady, a dû surmonter sa peur des chevaux grâce aux conseils de la cavalière Margot Passefort. Elle a pu ensuite se former, non seulement aux cascades équestres, mais aussi au combat à l’épée et à l’aïkido.

De son côté, à l’image de son personnage le très épicurien Porthos, Pio Marmaï a connu un régime moins sportif que sa consœur puisqu’il a dû prendre 10 kilos pour le rôle. « J’en ai mangé du jarret de porc avec couenne pour jouer Porthos ! Martin souhaitait que je sois épais, costaud. » Enfin, c’est presque comme dans le roman, en croisant le fer, que les quatre acteurs mousquetaires se sont vus pour la première fois. Malheureusement pour lui, François Civil s’est révélé moins habile dans la réalité que son alter ego à l’écran, comme il le confesse : « C’est à un cours d’escrime que nous nous sommes rencontrés… Je dois avouer que je n’ai pas gagné un seul match ! ».
En chiffres
• Pour créer ce diptyque cinématographique, il aura fallu : 72 millions d’euros de budget, neuf mois de préparation, huit mois de tournage et mobiliser une équipe de trois cents personnes.
• « Les Trois Mousquetaires : D’Artagnan » a réalisé 3.377.130 entrées sur le sol français. La suite, sortie huit mois plus tard, « Les Trois Mousquetaires : Milady » (diffusé jeudi 1er janvier sur La Une), centrée sur le personnage d’Eva Green, a quant à elle comptabilisé 2.576.308 entrées.
• Le 30 juin 2024, Dimitri Rassam a annoncé qu’un troisième film verrait le jour d’ici à 2027. Il s’agira, cette fois, d’une adaptation du roman « Vingt ans après ».
Cet article est paru dans le Télépro du 18/12/2025