La chanteuse belgo-portugaise est à l’honneur ce lundi à 21h05 sur France 4.
1979. Les Français découvrent pour la première fois cette drôle de Lolita. Combi rose flashy, déhanché enfantin et regard mutin, la jeune Lio interprète son célèbre «Banana split», aussi ambigu que survolté, qui fera danser tout le pays durant des décennies. L’interprète d’à peine 16 ans se voit immédiatement propulsée icône des années 1980, des années aussi électriques qu’excentriques, aussi permissives qu’excessives.
Mais derrière les refrains légers et les paillettes, l’artiste belgo-portugaise n’a jamais cessé de dénoncer. Tour à tour Lolita fabriquée par l’industrie musicale, icône pop acidulée, puis féministe assumant ses cheveux blancs et ses rides, Lio a été l’une des premières célébrités francophones à parler haut et fort des violences faites aux femmes. De son propre viol, subi enfant. De la brutalité du show-business, impitoyable à l’égard des jeunes femmes. Des violences conjugales. Et des féminicides, alors que le mot n‘existait pas encore. Jusqu’au drame atroce de la mort de son fi ls Diego à 21 ans, survenue le 2 mars dernier. Celui-ci se serait immolé par le feu à proximité de l’aéroport Charles-de-Gaulle-Roissy…
À l’occasion de la sortie de son nouvel album, Lio se confie sans détour au réalisateur Tristan Le Guillou qui l’accompagne en tournée dans ses galas en France, sur les traces de son enfance au Portugal et jusqu’à Londres, pour l’enregistrement de ses toutes dernières chansons.
Cet article est paru dans le Télépro du 9/10/2025