Le succès de l’épisode pilote de « Flash(s) », diffusé l’an dernier, induisait une suite. Mercredi à 21h10 sur France 2, vous découvrirez donc « Double vue »…
Grâce à ses fulgurances prémonitoires, Claire Morvan (Miou-Miou) aide sa fille Mathilde (Marie Denarnaud), commandante de police, à résoudre des affaires délicates.
Marie Denarnaud, après « HPI », vous menez à nouveau l’enquête. Êtes-vous heureuse de passer d’une policière à l’autre ?
Alors que jusque-là je n’en avais jamais joué, je constate avec amusement que durant la même année, une avalanche de rôles de flics a déboulé dans ma vie ! Tout l’intérêt est, évidemment, de les incarner de manière bien distincte.
Quel est le profil de Mathilde Morvan ?
Mathilde est une femme très droite, une femme de conviction qui, depuis très jeune, est confrontée au paradoxe de concilier son caractère cartésien avec les prémonitions d’une maman médium. Elle est coincée dans l’ambivalence de sa filiation.
Que pensez-vous des médiums ?
Je crois que certaines personnes sont dotées d’un niveau de conscience, de perception des choses et des énergies différent du commun des mortels. Dans « Flash(s) », j’adore le fait que ce don, une particularité hors norme, est prétexte à raconter les relations mère-fille et petite-fille. Si on doit accepter nos parents tels qu’ils sont, nos parents doivent aussi admettre leurs enfants dans leur entièreté.
Auriez-vous aimé posséder ce don de médium ?
Je n’en suis pas certaine car je vis ancrée dans le présent. En outre, il y a une dimension angoissante à percevoir de façon prémonitoire les événements. J’aime cette idée de saisir l’inconscient qui nous donne à voir l’invisible, mais ce don n’est pas qu’un cadeau.
Avez-vous facilement établi une complicité avec Miou-Miou ?
Étrangement, nous avons eu une entente presque immédiate. J’étais folle de joie de travailler avec cette merveilleuse actrice. Sur un tournage, elle est très rigoureuse, exigeante avec elle-même, avec les autres, mais aussi avec le texte. Elle est très inspirante.
Lui donner la réplique ne vous a donc jamais impressionnée ?
Sa ressemblance physique avec ma mère m’a aidée à établir une proximité qui, de ce fait, m’était déjà familière. Même si elle est brune, ma maman, qui se situe dans la même tranche d’âge, est, comme Miou-Miou, une femme menue, gracile, extrêmement élégante et jolie.
Vous êtes actuellement en tournage…
Oui nous tournons les quatre derniers épisodes de la série « HPI » qui ne seront diffusés qu’en septembre.
Pourquoi ce décalage avec les épisodes qui sont diffusés actuellement ?
Les scénaristes avaient besoin de plus de temps pour écrire ces ultimes épisodes.
Regrettez-vous l’arrêt de la série ?
Non, il faut savoir ne pas épuiser une recette gagnante. En outre, depuis cinq ans et parce qu’ils sont exigeants et perfectionnistes, les auteurs de « HPI » se sont consacrés exclusivement à cette série. Ils ont besoin de passer à autre chose.
Cet article est paru dans le Télépro du 22/5/2025