La professeure d’expression scénique entame sa deuxième année avec plus de recul mais toujours l’envie de pousser les élèves dans la lumière.
Marlène Schaff reprend son rôle de professeure d’expression scénique. Forte de son expertise reconnue dans le domaine de l’interprétation et de la mise en scène, elle accompagnera les élèves tout au long de leur parcours artistique pour les aider à révéler pleinement leur personnalité sur scène.
Qu’est-ce qui change par rapport à l’an dernier ?
La saison dernière était ma première saison. Tout était presque nouveau pour moi. J’ai utilisé mes années d’enseignement – plutôt dans la comédie musicale – en essayant de m’adapter aux demandes des élèves. Aujourd’hui, j’ai plus de recul, et j’ai décidé d’axer mes cours et les jeux. C’est dans le jeu que l’on dépasse sa peur du ridicule, et qu’on ose. Le but est de leur donner des petits outils pour apprendre à se comprendre soi-même, et puis comprendre les autres. Au final, je veux réussir à développer leur personnalité artistique.
Et dans votre façon de transmettre ou d’enseigner ?
Ça va vraiment dépendre du casting et des élèves. Je suis quelqu’un qui aime beaucoup préparer.. D’ailleurs, j’ai déjà prévu des cours pour quatre ans ! (rires) Finalement, l’an dernier, j’ai beaucoup mis à la poubelle et jeté ce que je comptais aborder pour m’adapter complètement à la demande et aux besoins des prime time. Ce sera pareil cette année.
Je garde le contact avec tous les élèves qui passent dans ma vie
C’est différent d’enseigner à la « Star Ac’ » ?
Ce qui a été nouveau pour moi, c’est le fait de devoir s’adapter, d’une semaine à l’autre. J’ai enseigné pendant dix ans dans des formations supérieures avec un cadre pédagogique et une évolution jusqu’aux épreuves diplômantes de fin d’année. Ce processus n’est pas possible sur la «Star Academy». Tout va tellement plus vite. Nous sommes plus dans du coaching que de l’enseignement sur du long terme. Il faut très vite diagnostiquer un souci et trouver la solution. J’adapte mes cours, par rapport à cette demande-là.
Vous poursuivez ce coaching avec les élèves après la « Star Academy » ?
Bien sûr, je garde le contact avec tous les élèves qui passent dans ma vie… J’ai été coach vocal sur « The Voice Kids » pendant des années, et il y a des talents que j’ai connus à 10 ans et qui aujourd’hui sont des adultes. Ils m’appellent toujours… C’est pareil avec la Star’Ac. Ils quittent tous l’émission avec mon numéro de téléphone, et pas mal l’utilisent.
On vous a souvent vue très émue sur les prime. La fonction est difficile ?
Je pleurais pareil pendant mes cours dans l’enseignement traditionnel… Un artiste est avant tout un être humain. J’ai la chair de poule quand j’entends un violon ou un solo de guitare qui tape à l’endroit où il faut. Ça me fait pareil pour les chanteurs… À votre avis, pourquoi est-ce que j’aime Meryl Streep ? Parce qu’elle me fait pleurer dans tous ses films, même les comédies. C’est viscéral pour moi… À la «Star Academy», je n’ai jamais eu à m’excuser de mes ressentis.
Que pensez-vous du parcours de Marine, la gagnante de l’an dernier ?
Il me manque du vocabulaire, tellement c’est incroyable ! Je ressens énormément de joie pour elle. Je suis tellement heureuse parce que c’est quelqu’un qui a des valeurs proches des miennes. Et c’est une travailleuse. Elle a fait du piano classique, et pour en arriver là, ce sont des années de travail.
Marine ou Helena ?
Pourquoi choisir ? Vous me faites « Le Choix de Sophie » ! C’est le pire choix… Je pense qu’il y a de la place pour tout le monde. J’ai toujours dit que la «Star Academy» est un concours, comme n’importe quelle compétition. Bien sûr, on a envie de gagner, mais le plus important est de savoir utiliser la lumière qui vient se poser sur nous. Helena l’a bien compris. Gagner la Star Ac’ n’est pas une fin en soi. Derrière, il faut les écrire les chansons…
Entretien : Pierre Bertinchamps