«Mon crime» : François Ozon s’attaque au mythe du faux coupable

Les deux jeunes comédiennes donnent la réplique à une brochette d’acteurs aguerris parmi lesquels Isabelle Huppert, Dany Boon, Fabrice Luchini et André Dussollier © 2023 - Mandarin & Compagnie / FOZ / Gaumont / Scope Pictures / France 2 Cinéma / Playtime Production

Un film à découvrir ce dimanche à 21h10 sur France 2.

Années 1930, Paris. Madeleine Verdier (Nadia Tereszkiewicz, César du Meilleur espoir féminin en 2023 pour son rôle dans «Les Amandiers» de Valeria Bruni Tedeschi) est jeune et jolie. Mais très mauvaise actrice. Le jour où elle est accusée du meurtre d’un célèbre producteur, Pauline (Rebecca Marder, qui prête ses traits à la jeune Simone Veil dans «Simone, le voyage du siècle»), sa meilleure amie et avocate au chômage, la tire d’affaire en plaidant la légitime défense. Son crime lui vaut une gloire et un succès soudains et inattendus. Jusqu’à ce que la vérité la rattrape…

Sorti en 2023, ce vaudeville policier de François Ozon, théâtral et fantaisiste, est une libre adaptation de la pièce de Georges Berr et Louis Verneuil écrite en 1934. Bien ancrée dans les années 1930, cette comédie n’en cache pas moins un thème moderne et féministe.

«Madeleine utilise un crime pour accéder à la notoriété et, d’une certaine manière, libérer la parole féminine et acquérir une conscience féministe presque à son insu. Au début, elle agit par opportunité, par moyen de survie. Et puis, petit à petit, elle devient presque un symbole politique», confiait François Ozon à France TV. «C’est troublant de constater que des phrases que je dis dans le film, dans les années 1930, résonnent encore, et que je les pense aussi. Le combat est encore long», conclut Nadia Tereszkiewicz.

Cet article est paru dans le Télépro du 6/11/2025

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