«Montmartre» (TF1) : une fresque somptueuse

Alice Dufour mène un casting de haute volée dans la nouvelle série événement de TF1 © JULIEN PANIÉ / AUTHENTIC PRO

Dans la lignée de ces miniséries d’époque où se mêlent l’histoire française et le destin de héros fictifs, TF1 dévoile « Montmartre », aussi réussie que « Le Bazar de la charité » et « Les Combattantes ». À découvrir ce lundi à 21h10.

Écrite au cordeau par Julien Simonet et Brigitte Bémol, les créateurs de « Je te promets », et mise en scène par Louis Choquette (« Mafiosa », « Versailles »), la série « Montmartre » a été en partie inspirée par Blanche Cavelli. Celle-ci fut première danseuse à s’effeuiller totalement sur une scène de cabaret à la grande époque du french cancan, phénomène subversif de la fin du XIXe siècle. Désireux d’offrir une saga où évoluent des protagonistes flamboyants, ils ont donné vie à trois jeunes gens déchirés entre les règles de la société et la libertéd’être eux-mêmes. Là n’est pas leur seul point commun…

Luttes d’hier et d’aujourd’hui

Paris, 1899. La danseuse Céleste (campée par Alice Dufour, vue dans « Alibi.com ») tente de retrouver sa sœur et son frère dont elle a été séparée brutalement enfant, après la mort de leur père, assassiné sous leurs yeux. Très pauvre, elle n’a d’autre choix que de se produire nue sur scène pour payer Léon (Hugo Becker), chargé de réunir la fratrie et de faire la lumière sur le meurtre. La jeune femme ignore que sa cadette, Rose (Claire Romain, vue dans « Cat’s Eyes »), blanchisseuse des faubourgs, a été enfermée dans une maison close par son fiancé et, après s’en être échappée, tente de fuir ses maquereaux.

Son frère Arsène (Victor Meutelet, qui a campé le soupirant de Camille Lou dans « Le Bazar de la charité ») vit, lui, dans le luxe et pense être le fils et héritier d’un puissant directeur d’usine automobile. Mais un secret le dévore : homosexuel, il n’ose vivre en couple avec son ami. « Chacun, précurseur à sa manière, incarne la modernité », précise Anne Didier, directrice artistique de la fiction. « À travers eux, la série explore des thématiques fortes avec une vraie résonance contemporaine. Car si l’histoire se déroule dans le Montmartre du début du XXe siècle, les combats qui le traversent sont aussi ceux d’aujourd’hui ! »

Du show et du rêve

Si ce récit aux accents féministes comporte des scènes dramatiques bouleversantes, la fiction plonge aussi le public dans de grands moments joyeux et triomphants. Le tout mis en exergue par des décors somptueux. « Il s’agit de la Belle Époque ! », s’enthousiasme l’actrice Alice Dufour (38 ans). « C’est une période visuellement pleine de charme. J’ai aimé le contraste entre l’univers professionnel de mon personnage Céleste – celui de la joie, du show, du rêve – et la rudesse d’un quotidien tourmenté ! »

Ex-mannequin, ancienne championne de France en gymnastique rythmique, la comédienne a aussi été danseuse au Crazy Horse. Elle a donc exécuté elle-même nombre de scènes de danse. Un bel apport d’authenticité pour cette minisérie très réussie.

Cet article est paru dans le Télépro du 25/9/2025

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