«Notre histoire de France» : 3 questions à Sonia Rolland

Cette saison est portée par la comédienne et réalisatrice Sonia Rolland, un joli symbole © Thomas Braut - ITV Studios - France Télévisions
Nicole Real Journaliste

Après le succès de la première saison présentée par l’acteur Tomer Sisley, France 2 diffuse ce mardi à 21h10 la suite de la série documentaire «Notre histoire de France», portée par Sonia Rolland.

Du règne des rois emblématiques comme Louis XIII puis Louis XIV aux fastes et tragédies de l’Empire, ces trois nouveaux épisodes explorent deux siècles de bouleversements qui ont façonné l’âme de la France moderne.

L’actrice Sonia Rolland nous guide à travers ce périple mouvementé vers le passé.

Avez-vous été surprise de succéder à Tomer Sisley ?

Pas totalement. J’ai souvent exprimé mon envie de parler d’histoire et, en tant que visage familier de France Télévisions, cette proposition était naturelle. J’ai accepté sans hésiter, même si le travail de mémorisation des textes, longs et rigoureux, a été un vrai défi.

Que signifie pour vous incarner « la passeuse d’histoire de France » ?

C’est un beau symbole. Fille d’un père français et d’une mère rwandaise, première Miss France d’une France plurielle, j’ai toujours voulu comprendre mes origines. Ma mère me répétait qu’il fallait savoir d’où l’on vient pour savoir où l’on va.

Étiez-vous une élève intéressée par l’Histoire ?

Oui, c’était, avec la philosophie, ma matière préférée. L’Histoire m’a appris la vigilance : rien n’est jamais acquis. Il faut défendre la liberté, la tolérance et ce sentiment d’unité nationale..

Votre double culture franco-rwandaise nourrit-elle cette passion pour l’Histoire ?

Oui, complètement. J’ai grandi au Rwanda jusqu’à dix ans et je connais bien cette part de mon héritage. Cette émission m’a offert l’occasion d’explorer l’autre pan, celui de mon père français, que je connaissais jusque-là dans les grandes lignes à travers les manuels scolaires. Ce programme contient des détails historiques assez réjouissants que je suis contente de dévoiler aux téléspectateurs

Dans l’émission, qui a conçu votre look à l’écran ?

La styliste de l’émission. Elle a imaginé des tenues en harmonie avec les époques traversées. Pour la période sur Napoléon, la tenue un peu militaire m’a immédiatement donné de la prestance et aidée à incarner le ton du récit. Les vêtements m’ont permis de ressentir plus profondément l’émotion historique.

Quelle scène a été la plus complexe à tourner ?

Celle où je devais évoluer parmi les acteurs sans interagir avec eux. Je devais me fondre dans le décor, presque comme une présence invisible. Un exercice délicat mais très stimulant.

Quelle époque auriez-vous aimé vivre ?

Le siècle des Lumières. J’aurais voulu côtoyer ces penseurs qui ont éveillé les consciences. En revanche, la Terreur m’aurait sans doute coûté la tête, vu mon tempérament de révoltée devant l’injustice !

Quel personnage vous a le plus touché ?

Marie-Antoinette. On la croit frivole, mais j’ai découvert une mère aimante et sensible. Mariée à 14 ans, reine à 18 ans, sa destinée m’a marquée. Et j’ai aussi une grande affection pour Henri IV.

Vos filles ont-elles vu le programme ?

Pas encore. Je n’avais qu’une version de travail. Je préfère leur montrer la version finale pour être sûre de les captiver deux heures durant !

Cette expérience vous a-t-elle donné envie de renouveler l’aventure dans d’autres émissions ?

Non. Je laisse cela aux présentateurs dont c’est le métier comme Stéphane Bern. Mon plaisir ici, c’était surtout de raconter en m’amusant et transmettre l’Histoire autrement.

Qu’avez-vous compris de la différence entre vos deux cultures ?

Au Rwanda, on commence par écouter avant de se fâcher. En France, c’est souvent l’inverse ! (rire)

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