Olivier Saladin : « Jouer n‘était pas une vocation »

« Arié Elmaleh et Sophie de Fürst sont des personnes que j’apprécie », confie l’ex-Deschiens © Nicolas VELTER - France Télévisions
Nicole Real Journaliste

Mardi à 21h10, France 3 propose « L’Héritage fantôme », un épisode inédit de la collection « Rendez-vous avec le crime ».

Dans cette nouvelle enquête, le détective Samson Brion (Arié Elmaleh) est contacté par un notaire qui, pour clôturer une succession, doit récupérer l’acte de décès de Marie Tiberge, une jeune femme morte quinze ans plus tôt dans un accident de voiture. Le comédien Olivier Saladin (73 ans) est ravi de succéder à Michel Jonasz pour interpréter le rôle du père de Samson.

Pourquoi avez-vous accepté de reprendre le rôle de Joseph Brion ?

Comme je joue beaucoup au théâtre, j’apprécie de changer de temps en temps de décor en tournant pour la télévision ou le cinéma. Le scénario et l’ambiance sur le tournage de cette série me plaisaient. J’aime bien l’équipe que nous formons avec les comédiens et les techniciens et j’adore côtoyer des corps de métiers très variés.

Quels sont vos critères pour accepter un rôle ?

Le choix de mes partenaires, celui du metteur en scène et, même si j’accepte sans problème d’être dirigé, j’aime bien avoir une certaine liberté dans ma façon de jouer le personnage.

Avez-vous apporté votre touche personnelle à celui-ci ?

Oui, je voulais que cet homme qui vit dans une maison de retraite reste en forme et alerte. Ce joyeux drille, qui a arrêté de picoler, se sent bien et profite de la vie. En tout cas, c’est ma façon de l’appréhender.

Est-il facile de jouer les seconds rôles ?

Je n’ai aucun problème à les jouer d’autant que je m’entends très bien avec Arié (Elmaleh, ndlr) et Sophie (de Fürst, ndlr) qui sont des personnes que j’apprécie.

Le succès de la série « Les Deschiens » a-t-il boosté votre carrière ?

Au niveau du cinéma, je n’ai pas vraiment eu de retombées. Ce n’est pas très grave, car je continue à mener une belle carrière au théâtre. Actuellement, avec François Morel et Olivier Broche, au Théâtre Montparnasse à Paris, nous faisons salle comble avec « Art », la pièce de Yasmina Reza. Jouer devant 650 spectateurs, c’est énorme ! Je ne m’attendais pas à un tel succès.

Le métier d’acteur vous a-t-il comblé ?

Oui, pourtant j’ignore si je l’ai vraiment choisi. Pour moi, ce n’était pas une vocation, je suis devenu acteur en provoquant un peu le hasard. C’est un métier où on est dépendant des autres. Pour arriver à en vivre, il faut un peu de talent, des rencontres et de la chance. Mais chaque comédien a sa propre façon de fonctionner.

Avez-vous connu des traversées du désert ?

C’est étonnant, mais j’ai toujours beaucoup travaillé, surtout au théâtre. Au cinéma et à la télé, j’ai connu une période où je recevais pas mal de propositions. Alors pris par le théâtre, je n’ai pas donné suite.

Quel genre de téléspectateur êtes-vous ?

Je regarde souvent les infos, des reportages et quelques films. Comme je suis très accaparé par mon métier, j’aime bien la télé, mais par période et de façon ponctuelle.

Cet article est paru dans le Télépro du 2/10/2025

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