Paroles d’expert : qui va gagner l’Eurovision 2025 ?

© Getty Images

Vincent Bayer nous livre son pronostic pour la finale de l’Eurovision à Bâle.

Expert de l’Eurovision en Belgique et consultant pour la RTBF, Vincent Bayer vit l’Eurovision dans un « esprit communautaire ». Ne lui parlez pas des polémiques, il n’en a cure. L’Eurovision, c’est la diversité et la culture. Point final.

Qui a le plus de chances de rentrer avec le trophée (sans le casser, cette fois !) à la maison ? Il joue le jeu des pronostics pour ce soir.

« L’Eurovision est regardé par des gens qui doivent être interpellés par 3 minutes de chant », explique Vincent Bayer. « Il faut oublier le côté mode et le côté politique. Il faut se démarquer par rapport à ses concurrents. »

Au-dessus de la mêlée

Et cette année, celui qui se démarque, c’est le groupe KAJ pour la Suède. « Par le côté théâtral, festif et bon enfant ». Le fan pense que pour cette édition, les bookmakers sont sur la bonne tendance pour la Finale. « La Suède a vraiment le potentiel du vainqueur, et ils sont au-dessus de la mêlée. C’est facile à écouter et c’est radiophonique. » Les Scandinaves seraient les chouchous du télévoting.

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Pour le jury de professionnels, les pronostics sont plus difficiles. « Ça va se jouer entre la France et l’Autriche » avance-t-il. Avec un petit avantage pour Louane. « C’est une vraie interprète. Son titre est puissant et prenant. Louane n’est pas une chanteuse à voix, mais elle est terriblement émouvante, avec une scénographie sobre. Elle va marquer les esprits. »

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Concernant l’Autriche, Vincent Bayer fait un parallèle avec le gagnant suisse Nemo, de l’an dernier. « JJ propose de l’opéra-pop. C’est un très bon chanteur lyrique qui se greffe sur de la pop-music. Par contre la scénographie est plus discutable avec le choix du noir et blanc et l’idée de faire face au vent… Je ne trouve pas que ce soit fort judicieux. »

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D’autres challengers sont à surveiller comme Erika Vikman (Finlande) qui joue la carte de la provocation. « Elle cartonne, et c’est mérité… Mais je ne suis pas sûr que ce soit apprécié par tous les publics de l’Eurovision. » L’Estonie et Israël méritent leur place dans les premiers du classement. « On en parle peu, mais l’Espagne fait aussi très fort. C’est la meilleure diva. Vocalement, c’est excellent ».

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Contrepied intelligent

Deux chansons sont ses plaisirs coupables de l’édition : le Luxembourg (Laura Thorn) et la Suisse (Zoë Më). « Je trouve l’hommage à France Gall très bien fait. C’est une bonne idée de faire ‘La Poupée monte le son’ par rapport à ‘Poupée de cire, poupée de son’. Les temps ont changé et le titre de Serge Gainsbourg était machiste et pouvait faire polémique. Le rang de la femme est différent, on prend un contrepied intelligent. C’est très girly, presqu’Eurovision Junior, avec une Laura Thorn très fraîche. »

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« La chanson suisse est la plus réussie en terme de poésie », décrit le consultant. « C’est la bouffée d’air dans cet Eurovision. Elle est sobre mais de toute beauté. C’est une bonne challengeuse aussi qui pourrait finir dans le top 10… »  

Pour le bas du tableau, Vincent a l’embarras du choix… « Quelques amis trouvent la chanson ‘Baller’ d’Abor et Tynna pour l’Allemagne, géniale… mais c’est compliqué à écouter. Ce n’est pas toujours juste non plus. » Il épingle aussi la Lituanie et l’Ukraine.

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« On ne peut pas être devin, à l’Eurovision. Un pays choisit sa chanson, sans connaissance de ce qu’ont sélectionné les autres. Et à un moment donné, on se retrouve avec 37 chansons, et c’est là qu’il faut sortir du lot », conclut-il.

Quoi qu’il en soit, le niveau de cette finale est très élevé et la promesse d’un show gigantesque sera tenue. Le temps d’une soirée, l’Europe va se changer les idées, et on aura plein de choses à se raconter, lundi, devant la machine à café.

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