Le personnel du média de proximité bruxellois BX1 a déploré mardi, par voie de communiqué, une « gestion brutale, opaque et indigne d‘un service public » de son organe d‘administration après l‘annonce d‘une restructuration entraînant le licenciement de huit équivalents temps plein. Il dénonce par ailleurs la demande de l‘OA ‘d »augmenter le volume de production », tout en « détériorant les conditions de travail ».
C‘est au lendemain du déménagement des équipes de BX1 dans son nouveau bâtiment Frame, aux portes du futur Mediapark à Schaerbeek, que le personnel a appris le plan de restructuration de l‘organe d‘administration, faisant état de huit licenciements économiques sur les 53 travailleuses et travailleurs en place à l‘heure actuelle. Dans le même temps, l‘OA a annoncé « un repositionnement de la chaine via une augmentation de la productivité et du nombre de programmes ».
Le personnel de BX1 dit avoir appris « avec stupéfaction » ce plan, dévoilé « sans aucune concertation sociale ». Il déplore le manque d‘informations autour des licenciements concernés, du nouvel organigramme et du projet, annoncé « en construction », de la nouvelle direction, deux semaines après l‘annonce de la nomination d‘Annebel Joseph en tant que nouvelle dirigeante du média. Cette dernière a été choisie pour succéder à Marc De Haan, dont l‘indemnité de départ de 550.000 euros, finalement réduite de moitié, avait suscité un vif émoi auprès des travailleurs du média de proximité bruxellois.
Lors d‘une assemblée générale organisée lundi, le personnel a donné mandat à sa délégation syndicale « pour négocier sereinement des conditions de départ et de travail dignes et respectueuses pour ses travailleuses et ses travailleurs », a-t-il fait savoir mardi par communiqué. « À défaut, de nouvelles actions seront organisées ».