Sofia Morgavi («Star Academy») : «On ne refuse pas une 2e Star Ac’ !»

Sofia Morgavi © BENJAMIN DECOIN / SIPA / TF1
Pierre Bertinchamps
Pierre Bertinchamps Journaliste

Second couplet pour la professeure de chant, qui n’est pas aussi classique qu’elle en a l’air…

Ce samedi dès 21h10 sur TF1, Sofia Morgavi retrouvera son poste de professeure de chant pour la deuxième année consécutive. Portée par son énergie communicative et des méthodes pédagogiques aussi rigoureuses qu’innovantes, elle guidera chaque élève dans «l’exploration et l’affirmation de sa singularité vocale».

Quels changements allez-vous apporter à votre pédagogie ?

Je vais surtout m’adapter. Mes cours sont toujours nouveaux : je ne fais jamais deux fois la même chose parce que je déteste m’ennuyer. Bien sûr, on retrouvera les fondamentaux, mais il y aura de la création. Comme Mary Poppins, j’ai ma petite mallette, et je sors un petit exercice très ludique, et qui n’enlève rien au sérieux. Chaque exercice a pour but de nourrir l’autre et d’amener une marge de progression aux académiciens.

Concrètement, ça va donner quoi ?

Je vais insister sur la proprioception. C’est-à-dire conscientiser les muscles qui soutiennent la voix, et travailler sur les connexions pelviennes avec un ballon. On pourra, comme en sport, faire du cardio pour savoir comment respirer rapidement sans lever les épaules tout en gardant la stabilité de la voix… Le cours de sport va être complémentaire. La préparation physique sera essentielle pour ne pas se faire mal. Quand on chante, c’est le corps qui supporte la voix. Si on n’a pas conscience que ce sont les muscles qui actionnent cette liberté, on passe à côté de sa voix. Le sport aide à l’ancrage.

L’an dernier, un nouveau public vous a découverte. Comment l’avez-vous vécu ?

Ça n’a pas changé ma vie… je n’ai rien changé dans ma manière d’être. Je suis la même mère, la même femme, la même artiste… La télé m’a donné de la visibilité, c’est super, et j’en suis ravie. C’est vrai que j’ai eu de bons échos du public en général. Certains ne m’ont pas aimée, ils en ont le droit, et je ne les aime pas non plus. Ça crée un équilibre ! Je suis sur scène depuis des années en tant que chanteuse à l’opéra ou au théâtre. Et je l’aime ce public. On n’existe pas sans lui, et il a besoin de nous aussi pour se divertir ou ressentir des émotions. C’est un cercle vertueux et un échange. Dans un spectacle, une énergie circule. Je suis ravie de cette expérience à la «Star Academy».

Comment avez-vous vécu votre première année ?

C’était complètement dingue ! Je dirais que c’est comme une tornade, mais avec de la lumière. Nous sommes dynamisés, et on n’a pas le temps de se dire qu’on est fatigué. Ça n’existe plus pendant trois mois. Quand j’ai terminé la saison, je n’étais pas plus fatiguée que ça. C’est physique, mais la production nous prend en charge, et on n’a qu’une seule chose à penser : notre boulot. Pour le reste, nous n’avons pas de charge mentale. Je pense que nous avons été choisis parce que notre personnalité nous permet de tenir sur le ring.

Il faut chanter avec le cœur

Il y a des débriefings après la saison ?

Oui, nous avons des échanges sur ce que nous avons ressenti, et aussi ce que la production a ressenti. Entre professeurs, nous étions d’accord sur ce que nous avions vécu. Nous étions dans le même film. J’étais ravie des retours que j’ai eus.

Vos avez tout de suite signé pour refaire une saison ?

Tout à fait. Évidemment que je mets en stand-by ma carrière de comédienne et de chanteuse, mais on ne refuse pas une 2e Star Ac’. Ce n’est pas possible… Je dois être focus sur ma mission, je ne peux pas m’éparpiller sur plusieurs projets. J’ai dû décaler des engagements artistiques.

Est-ce que vous sentez très vite l’élève qui va remporter la «Star Academy» ?

Sincèrement non. J’avais vu le potentiel comme chez d’autres artistes. J’ai vu gagner Marine en finale. Quand elle a démarré, elle envoie du lourd et elle est complètement alignée. Elle ne doutait pas. Au fur et à mesure qu’elle avançait, j’ai compris qu’elle allait gagner. Et ce n’était pas évident parce qu’il y avait des profils tout aussi intéressants comme Ebony ou Charles qui étaient aussi des gagnants potentiels. Non, on ne sait pas du tout, et on ne peut pas imaginer. Marine, c’est son envie d’apprendre qui a fait beaucoup. Sinon, je pense qu’elle serait passée à côté de sa voix.

Tout le monde peut être chanteur ?

Tout le monde peut chanter, mais ça dépend des objectifs que l’on a. Chanter, c’est un métier quand on veut gagner sa vie en tant que chanteur. On peut chanter pour se faire plaisir à un karaoké, dans un chœur, à un apéro entre potes, des chants de Noël… Je suis persuadée que tout le monde peut chanter, et il faut chanter avec le cœur.

Entretien : Pierre Bertinchamps

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici