«Trois nuits par semaine» : 2 questions au réalisateur Florent Gouëlou

Une comédie romantique audacieuse et sensible © Yukunkun Productions

Un film sur le milieu drag queen, à découvrir ce jeudi à 21h sur France 4.

Baptiste, 29 ans, est en couple avec Samia, quand il fait la rencontre de Cookie Kunty, une jeune drag queen de la nuit parisienne. Poussé par l’idée d’un projet photo avec elle, il s’immerge dans un univers dont il ignore tout, et découvre Quentin, le jeune homme derrière la drag queen… Une comédie audacieuse du réalisateur Florent Gouëlou, lui-même drag queen à Paris.

Pourquoi avoir choisi d’ancrer votre premier long métrage dans l’univers du drag ?

Je terminais l’école des beaux-arts quand j’ai découvert Cookie Kunty sur scène. J’écrivais alors mon film de fin d’études, un road-movie sur les représentations masculines et les écarts culturels entre un père et son fils. L’art du drag croisait si bien le sujet de mon film que je me suis écrit un personnage de drag queen… avant de le devenir réellement, dans la vie.

Baptiste s’embarque dans cette histoire à corps perdu…

Je souhaitais réaliser un fi lm sur la traversée. C’est un thème du film en filigrane : l’autorisation de se réinventer. En découvrant moi-même le drag, j’y ai perçu une insolence, une manière de narguer la norme, une forme de radicalité joyeuse. De la même façon que les queens embrassent leur liberté d’être multiples (jeune homme le jour/créature féminine la nuit), Baptiste finit par s’autoriser à être plus vaste qu’il ne se l’était permis. C’est tout ce que Samia lui souhaitait, mais il aura fallu la rencontre avec les queens pour qu’il y parvienne…

Cet article est paru dans le Télépro du 26/6/2025

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