Rencontre avec Baya Kasmi, réalisatrice de cette comédie avec Ramzy Bedia et Noémie Lvovsky.
Youssef Salem, 45 ans, écrivain maghrébin vivant à Paris, a raté sa carrière. Mais les ennuis commencent
lorsque son nouveau roman rencontre le succès, car c’est sa famille qui l’a inspiré. Il doit éviter à tout prix que son livre ne tombe entre les mains de ses parents ! Une comédie de Baya Kasmi. Rencontre.
Adopter le ton de la comédie, était-ce une évidence ?
Je ne voyais pas comment traiter ce sujet autrement car tout, dans ce film-ci, est tragicomique. Les personnages sont tous ambivalents, contradictoires avec eux-mêmes et avec leur histoire. La France est schizophrénique avec ses Arabes qui, eux-mêmes, sont schizos avec la France. C’est ce que dit Bouchra, sa sœur, à Youssef : «En France tout le monde a un problème avec les Arabes, même les Arabes !»
Ramzy Bedia jouait déjà dans votre précédent film. Avez-vous écrit le personnage de Youssef en pensant à lui ?
Oui ! Après «Je suis à vous tout de suite», j’ai eu immédiatement envie de retravailler avec lui. Il a une énergie folle, il est drôle et lumineux, mais aussi hypersensible, à fleur de peau. Je voulais écrire un rôle à la mesure de sa grâce burlesque, de sa profondeur, de son charisme. Ramzy est un grand acteur, toute la comédie tient sur la sincérité de sa partition dans le film…
Cet article est paru dans le Télépro du 14/08/2025.