Zoé et Louise («Nues et culottées» sur France 5) : «Il faut faire confiance à la vie !»

Zoé et Louise (37 ans) se connaissent depuis l’âge de 12 ans ! © Bonne Pioche Télévision
Nicole Real Journaliste

En route vers l’île de Sein, nues et culottées !

Ce mercredi à 20h55, France 5 propose le premier numéro de la version féminine de « Nus & culottés ». Comme Nans et Mouts, grâce à l’aide et la solidarité des personnes rencontrées sur le chemin, Zoé – comédienne de théâtre – et Louise – formatrice de français pour les étrangers – partent en pleine nature sans vêtement et sans un sou. Destination : l’île de Sein.

Interview croisée avec deux trentenaires à l’enthousiasme débordant.

Comment s’est constitué votre tandem ?

Louise : Nous nous sommes rencontrées au collège à l’âge de 12 ans et, depuis, nous avons pas mal bourlingué ensemble en faisant les quatre cents coups.

Comment avez-vous atterri dans cette aventure ?

Louise : Je n’ai pas la télé, donc je ne connaissais pas du tout « Nus & culottés ». Il y a deux ans, j’ai regardé par hasard chez ma mère un épisode qui m’avait bien amusée. Trois semaines plus tard, une amie m’a envoyé l’appel à candidature des garçons qui recrutaient un duo féminin pour vivre cette expérience originale.
Zoé : Lorsque Louise m’en a parlé, je lui ai fait confiance les yeux fermés. Sans aucune hésitation, j’ai dit « Let’s go » !

Avez-vous eu peur de vous balader complètement nues ?

Louise : Non, parce que nous n’avons été nues qu’au moment du départ et dans un endroit totalement désert que nous avions repéré au préalable. Zoé était la seule personne à me voir nue et vice versa. Ensuite, dans nos nippes de fortune fabriquées avec les moyens du bord, nous étions bizarrement accoutrées, mais jamais entièrement dénudées.

Et de vous laisser filmer sous la douche ou à moitié dénudées ?

Zoé : Avant de partir, nous avons longuement échangé avec l’équipe de monteurs, la même que celle des garçons. Il était clair que leur but n’était pas de sexualiser les corps ou de mettre en avant un esthétisme anatomique quelconque.

Vous êtes-vous, parfois, senties en insécurité ?

Zoé : Il est évident qu’en zone urbaine, deux femmes qui dorment dehors la nuit sont plus vulnérables et en plus grande insécurité que les garçons. Dès que la nuit tombait, notre urgence était de trouver un hébergement. Même si nous avions l’ordre de ne pas nous mettre en danger, nous devions rester plus vigilantes que les garçons.

Quelle a été votre plus grosse difficulté ?

Louise : Vivre l’aventure en maîtrisant la gestion technique pour la filmer en même temps n’a pas été simple. D’autre part, nous n’avions pas anticipé la difficulté que nous allions ressentir à quémander de la nourriture auprès des gens. Alors que plusieurs grandes surfaces ont refusé de nous donner leurs invendus, ce sont des SDF qui ont spontanément partagé leur nourriture avec nous.
Zoé : Nous avons appris à accepter de recevoir, ce qui n’est pas aussi simple qu’on le croit.

Cette aventure vous a-t-elle marquées au point de vous changer ?

Louise : Bien sûr ! Par exemple, après l’avoir moi-même vécue, mon regard sur les personnes dans la précarité et qui font la manche a changé. Désormais, je ressens pour eux une certaine humilité et une plus grande empathie. J’ai aussi appris à oser sortir de ma zone de confort et arrêté de me mettre des barrières qui m’empêchaient de réaliser des choses un peu folles.
Zoé : Dans les moments un peu angoissants où nous nous sentions en insécurité, de façon inopinée, la situation s’arrangeait toujours. C’est au cours du troisième voyage que j’ai compris qu’il fallait faire confiance à la vie en acceptant de lâcher prise.

Même si vous vous connaissez très bien, avez-vous découvert l’une chez l’autre de nouveaux aspects ?

Louise : Oui, on se connaissait sur le plan amical, pas sur le plan professionnel. Réaliser un film était un vrai boulot qui nous a obligées à une collaboration permanente.

Cet article est paru dans le Télépro du 10/7/2025

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