De passage à Bruxelles pour promouvoir son premier album, le candidat français à l’Eurovision 2016 est un homme plutôt heureux et gâté par la vie.
«Depuis que j’ai décidé de ne faire que de la musique après avoir réussi mes études en dentisterie, j’ai eu plusieurs anges gardiens, des personnes bienveillantes qui ont vu la flamme que j’avais dans les yeux.»
Le plus beau sourire israélien du Concours Eurovision de la Chanson 2016 a représenté, voici quelques jours, la France à Stockholm. Il y a raflé une honorable 6e place. «J’avais déjà gagné «The Voice» à ma façon, car cela a été un tremplin formidable.»
Depuis l’Eurovision le 14 mai dernier, «J’ai cherché» a été plébiscité dans combien de pays ?
Il est classé dans seize pays ! C’est très touchant de parvenir ainsi à transmettre des émotions. Cela vaut de l’or pour un artiste. Tous les jours, je découvre encore quel nouveau pays programme ma chanson. Des fans clubs se sont créés un peu partout. C’est formidable. En plus du français, ce titre a été traduit en anglais et espagnol. On pense à l’italien et à l’hébreu. Mais je constate qu’elle est très appréciée en version originale. Ici, en Belgique, j’ai fait de la promo aussi bien côté francophone que flamand. En juillet, je participe à un plateau d’artistes en Russie.
Comment avez-vous vécu le fait d’être parmi les grands favoris ?
J’ai essayé d’en faire abstraction, de me protéger grâce à une carapace que je me suis forgée. Je ne voulais pas que cela me donne l’impression que cela allait être facile. En plus, je connaissais le calibre des autres candidats qui avaient autant la rage de gagner que moi. Je ne voulais pas me fier aux prédictions. Et je l’ai pris finalement comme un encouragement.
Qu’avez-vous retiré de cette expérience ?
J’y ai relevé le défi le plus important : redonner foi en ce concours au peuple français et redonner une crédibilité à la France face aux autres pays européens. On a atteint un score qui n’avait pas été enregistré aussi haut depuis 2002. Même si le podium et la victoire n’auraient pas été de refus, je suis ravi car la population française m’a suivi. Cela s’est passé à merveille, au-delà de nos espérances.
Entretien : Caroline Geskens
À écouter : «Au cœur de moi», le premier album d’Amir, sorti chez Warner Music
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