Abus d’écrans : cerveaux en danger ?

Les spécialistes sont unanimes à propos des écrans, qu'il s'agisse de TV, PC ou smartphone... © Isopix

C’est la question, on ne peut plus d’actualité suite au confinement, à laquelle veut répondre cette semaine «Enquête de santé». Ce mardi à 20h55, le magazine de France 5 apportera aussi des pistes pour limiter et contrôler l’activité virtuelle et aborder un retour à la « normale ».

Les chiffres sont implacables, selon une enquête du CIM (Centre d’information sur les médias), «du 16 mars au 19 avril, la consommation de la télévision linéaire (la télé classique) a augmenté de 41 % chez les Flamands et de 27 % chez les francophones, comparée à la même période en 2019. Quant au trafic Web, le nombre de pages vues au cours des mêmes semaines a augmenté de 38 %, le nombre d’utilisateurs quotidiens de 18 % et le nombre de sessions de 53 %. Enfin, le réseau télécom, durant cette période, a été particulièrement sollicité avec des hausses de consommation atteignant parfois 70 % au début du confinement».

En réalité, que l’on soit confiné ou non, notre quotidien est envahi par les écrans. Et outre, le temps d’utilisation, c’est le contenu et le flux continu d’informations que nous recevons qui alertent bon nombre de spécialistes, à l’instar de Pierre-Marie Lledo, directeur du département des Neurosciences à l’institut Pasteur, interrogé par la RTBF. «Le cerveau adulte est attiré par des sources d’informations plurielles et volatiles, avec le risque à terme de développer anxiété et dépression.»

Une autre conséquence néfaste des écrans qui met la plupart des scientifiques d’accord est leur rôle dans l’un des maux du siècle : le manque de sommeil. «La lumière bleue des écrans LED inhibe la sécrétion de mélatonine, hormone de régulation du sommeil, de l’appétit, également impliquée dans le système immunitaire», relate le magazine Psychologies. «Pour pallier ces effets nocifs, les médecins recommandent de les éteindre une heure avant d’aller se coucher.»

Concernant les enfants et leurs rapports aux nombreux écrans, la problématique est différente mais tout aussi inquiétante puisqu’à un plus jeune âge, l’organe cérébral est toujours en phase de développement…

Extraits d’un article paru dans Télépro du 18/06/2020 

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