Il y a cent ans, les années folles…

Paul Fort (à droite), surnommé «le prince des poètes», sur la terrasse du célèbre café © Getty Images

Pour commencer cette année 2020, Maria Del Rio, et le magazine « Tout s’explique » (ce jeudi 19.45), font un bond d’un siècle en arrière, dans l’exubérante décennie des années 1920 !

Fureur de vivre

En 1918, la Première Guerre mondiale s’achève. Après quatre ans de combats, les canons se taisent, le cauchemar cesse et la vie reprend son cours. Le monde occidental tente d’oublier ces sombres années. L’heure est à la fête : on chante, on danse, on s’amuse. Surtout à Paris, dans les quartiers de Montparnasse et Montmartre qui deviennent les plus célèbres et les plus fréquentés de la capitale.

La danseuse Joséphine Baker, qui débarque d’Amérique, enchante les nuits parisiennes et fait découvrir aux Français le charleston. Cette période d’insouciance et de frénésie sera baptisée plus tard «les années folles». Une décennie joyeuse qui prendra fin tragiquement en 1929 avec le krash boursier de Wall Street et le début de la Grande Dépression.

Pas seulement folles…

Si, en France et en Belgique, ces années d’intense activité sociale, culturelle et artistique, sont qualifiées de «folles», les Américains, quant à eux, utilisent l’expression «The Roaring Twenties», traduite par «les années vrombissantes» ou «les années rugissantes». La Grande-Bretagne évoque plutôt «les années heureuses» («The Happy Twenties») ou «les années dorées» («The Golden Twenties»), à l’instar de l’Allemagne avec ses «Goldene Zwanziger».

Repaire d’artistes

Durant les «années folles», le monde artistique et intellectuel est en ébullition. À Paris, différents cafés de la capitale voient se réunir écrivains, peintres, poètes… Parmi ceux-ci, la Closerie des Lilas, situé boulevard du Montparnasse, est l’un des lieux les plus réputés. Tous les artistes installés dans la capitale ont leurs habitudes sur cette grande terrasse : Ernest Hemingway, Pablo Picasso, André Breton, Samuel Beckett, Jean-Paul Sartre, ou encore Louis Aragon.

On raconte ainsi que c’est dans cet établissement que Francis Scott Fitzgerald lit son manuscrit de «Gatsby le Magnifique» à Hemingway et qu’une dispute entre Tristan Tzara, fondateur du dadaïsme, et André Breton pousse ce dernier à créer un nouveau courant artistique, le surréalisme. Mouvement qui, lui aussi, marque la décennie de son empreinte…

L’article, dans son entièreté, est à retrouver dans Télépro du 2 janvier.

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