La méditation : à méditer…

Pas besoin de prendre des poses compliquées ou de s’enfermer des heures pour commencer à méditer © Isopix/Tass/Sipa USA

Popularisée il y a plusieurs décennies, la méditation n’a peut-être jamais eu autant de succès que ces derniers temps. Bouddhiste, transcendantale, Vipassana, tibétaine, guidée, zen, de pleine conscience… Il y en a pour tous les goûts !

En cette période troublée, les adeptes se sont faits plus nombreux, aidés par les applis, vidéos et séries Netflix qui foisonnent pour nous aider à nous familiariser aux différentes techniques. Lundi, sur Arte, «Xenius» s’interroge sur l’efficacité de la méditation. Et si vous testiez ?

Illuminé ?

La légende raconte qu’au Ve siècle avant notre ère, un puissant prince indien, Siddhartha Gautama, délaissa sa condition de privilégié pour trouver la voie du salut. Sa quête prit fin lorsqu’après 49 jours de méditation, il atteignit l’Éveil et devint… le Bouddha. Parvenir au Nirvana n’est pas votre priorité absolue ? Passer 49 minutes les yeux fermés à psalmodier vous semble déjà interminable… Vous avez mal aux jambes rien qu’à l’idée d’adopter la position du lotus ? En bref, la méditation… très peu pour vous !

Bienfaits en pagaille !

En êtes-vous si sûr ? Parce que la méditation, ce n’est pas (que) ça ! Et elle présente une impressionnante liste de bienfaits, scientifiquement prouvés : elle booste l’immunité, permet de lutter contre le stress et les douleurs chroniques, diminue la tension artérielle, est efficace dans le traitement du trouble anxieux généralisé et de la dépression, elle modifie même les structures du cerveau, entraînant une amélioration de nos capacités d’attention et de compassion.

Accessible

Toujours pas convaincu ? Et si on vous disait que vous n’avez besoin ni d’une heure devant vous, ni de transformer votre salon en ashram indien ? 1, 3, 5 ou 10 minutes suffisent et, avec un peu de pratique, vous pourrez même méditer dans le bus, dans la file au supermarché ou en faisant la vaisselle. Allez, laissez-vous tenter par la méditation, mais pas n’importe laquelle ! La médiation de pleine conscience.

Kezaco ?

Son inventeur, Jon Kabat-Zinn, médecin américain, la définit comme le fait de «porter son attention sur le moment présent, instant après instant, de façon intentionnelle, et sans jugement de valeur». Après vous être assis dans une position que vous jugez confortable, les yeux ouverts ou fermés, suivez la consigne, on ne peut plus claire, de Fabrice Midal, fondateur de l’École occidentale de méditation : «Foutez-vous la paix ! N’essayez pas de vous détendre, n’essayez pas de vivre une expérience particulière, juste, ne faites rien.» Focalisez votre attention sur votre respiration, sans chercher à la modifier, ayez simplement conscience de vos inspirations et expirations. «J’ai oublié d’acheter des courgettes !», «Qu’est-ce qu’on regarde ce soir à la télé ?»… Votre esprit peut s’évader. Et ce n’est rien. Il n’y a pas de méditation ratée ! Il suffit d’accepter ces divagations et de se recentrer sur le moment présent et sur votre souffle. Prenez ensuite conscience de votre corps, du sommet de votre crâne au bout de vos orteils, «scannez» vos sensations corporelles.

Ici et maintenant

La méditation de pleine conscience, c’est cela : être dans l’ici et maintenant. D’après une étude réalisée par l’Université d’Harvard (États-Unis), nous passons 47 % de notre temps d’éveil à penser à autre chose qu’à ce que nous sommes en train de faire et ce vagabondage de l’esprit nous rendrait malheureux. Alors, qu’est-ce que vous avez de prévu ces cinq prochaines minutes ?

Cet article est paru dans le magazine Télépro du 08/04/2021

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