Les arbres les plus remarquables au monde

Leurs capacités de communication sont bien plus étendues qu'on ne le pense ! © Getty

En s’appuyant sur les plus récentes découvertes scientifiques, le documentaire «Le Génie des arbres» nous entraîne dans un voyage au cœur des superpouvoirs de l’arbre. À voir ce jeudi à 20h50 sur Arte

Depuis près de 400 millions d’années, les arbres ont su développer des capacités d’adaptation exceptionnelles qui leur ont permis de vivre sous tous les climats et dans les situations les plus hostiles. Palmarès des spécimens les plus étonnants.

Le plus gros

Parler d’arbres incroyables, c’est d’abord s’amuser au petit jeu des records. Dans cette compétition végétale, le «Général Sherman», baptisé de la sorte par le naturaliste James Wolverton en l’honneur du général William Tecumseh Sherman, occupe une belle place sur le podium avec son titre d’arbre le plus volumineux du monde. Ce séquoia, dont les racines résident au parc national de Sequoia en Californie, représente un volume de 1.487 mètres cubes.

Plus haut et plus vieux

Hyperion, un autre séquoia originaire de Californie du Nord, détient, lui, la médaille d’or de la «hauteur» : 115,55 mètres ! Du côté des doyens, plusieurs arbres se disputent le haut du classement. L’un des plus vieux arbres porte un nom de circonstance : Mathusalem. Résidant dans la forêt des anciens pins de Bristlecone, en Californie, ce spécimen aurait 4.850 ans. Mais l’âge des arbres est complexe à déterminer. C’est pourquoi, en 2008, des scientifiques ont décidé d’évaluer l’âge des racines, et non plus du tronc, d’un épicéa suédois, le Picea abies, au carbone 14. Résultat, ce dernier serait vieux de plus de 9.550 ans. Pour la peine, l’épicéa a été renommé le vieux Tjikko.

Incroyables facultés

À l’instar de «Grand-mère feuillage» dans Pocahontas, les arbres auraient un langage propre. C’est en tout cas ce qu’affirme Peter Wohlleben, l’auteur du best-seller «La Vie secrète des arbres» au média Brut. «Ils sont capables de sentir la salive d’animaux, comme celle des cerfs. Lorsqu’ils l’identifient, ils envoient alors des substances toxiques dans leurs branches et dans leurs feuilles, tout en alertant chimiquement les arbres environnants pour que ces derniers comprennent qu’un danger s’approche.»

Parmi ces arbres magnanimes, nous retrouvons le chêne qui serait capable d’envoyer 600 signaux différents pour, notamment, alerter ses congénères de périls potentiels.

Faites pas vos timides !

Connaissez-vous le phénomène de la «timidité botanique» ? Concrètement, certains arbres, une centaine d’espèces d’après les spécialistes, poussent en se rapprochant, mais sans jamais se toucher. En effet, les branches de ces arbres restent séparées d’une dizaine de centimètres et laissent entre-elles une «fente de timidité». En clair, les arbres décident de stopper leur expansion horizontale pour, semble-t-il, ne pas envahir leur voisin. Un comportement naturel dont les scientifiques n’ont pas encore percé tous les secrets.

Arbre divin

Dans certaines contrées, on confère aux arbres des propriétés carrément surnaturelles. C’est le cas du ginkgo biloba abrité dans le temple de Zoshigaya Kishimojindo, au Japon, réputé pour favoriser la fertilité et assurer une bonne santé aux nouveau-nés. Selon la légende, le dieu Kishimojin avait le vilain défaut de kidnapper les enfants des autres. Boudha décida alors de lui faire subir le même sort en le privant de son propre fils. Réalisant la peine qu’il causait aux autres, Kishimojin décida d’œuvrer pour le bien de tous les enfants.

Mister arbre

Outre leurs pouvoirs extraordinaires ou leurs records, les arbres sont parfois aussi tout simplement un émerveillement pour les yeux. Notre top trois : «l’arbre prison», un baobab surnommé ainsi en raison de sa supposée utilisation en tant que geôle à la fin du XIX e siècle, à Derby, au nord de l’Australie. «Lady Cynthia», un incroyable rhododendron de plus de 125 ans installé à Ladysmith au Canada. Enfin, l’eucalyptus arc-en-ciel, originaire des Philippines, dont l’écorce se pare de différentes couleurs en fonction des saisons.

Cet article est paru dans le magazine Télépro du 7/5/2020

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici