Quand le bruit rend fou

Psychologiques ou non, les affections liées au son débouchent sur de réelles souffrances © Getty

Le brouhaha du public, le trafic, l’aboiement d’un chien : parfois, le son est synonyme de réel enfer. Jeudi soir sur France 2, «Envoyé spécial» va à la rencontre de ces «victimes sonores»…

Les bruits provoqués par un reniflement, une respiration trop forte ou les aiguilles d’une horloge vous sont insupportables ? Peut-être souffrez-vous de misophonie. Cette aversion sonore se traduit par la détestation très ciblée de certains sons.

En moyenne, ce trouble auditif touche 15 à 20 % de la population. S’il semble à première vue anodin, il peut déclencher chez certain une véritable détresse psychologique. Un simple bruit de mastication devient obsessionnel, il est alors perçu comme une atteinte à notre liberté et peut causer distraction, crise de colère, problèmes d’endormissement. Tant de conséquences néfastes pour la vie sociale ou familiale.

Les spécialistes refusent d’associer la misophonie à un trouble psychiatrique, mais en fonction du niveau du désagrément, plusieurs traitements sont possibles. Lorsqu’un trouble auditif physique est à l’origine de la pathologie, la consultation d’un ORL pourra résoudre le problème. Sinon, la misophonie s’apparente à de la phonophobie et doit être traitée psychologiquement.

Chuuut !

Étymologiquement, la phonophobie signifie la peur du son. En d’autres termes, la crainte du bruit. Il s’agit de sons puissants et soudains. Une porte qui claque ou une alarme intempestive pourra provoquer crise d’angoisse, nausée, bouffée de chaleur, saute d’humeur ou vertige chez les personnes souffrant de phonophobie.

À l’heure actuelle, il n’existe pas de réel traitement pour guérir ce trouble du comportement, si ce n’est apprendre à gérer son anxiété par la relaxation. Les experts ne parviennent d’ailleurs pas à expliquer son origine.

À l’opposé de la phonophobie, la sonophobie se définit aussi comme une peur des sons, mais est directement liée à notre passif. La sonophobie survient à la suite d’une association négative d’une situation traumatisante à un son fort. Ce trouble auditif est généralement accompagné d’acouphènes, un sifflement constant dans les oreilles.

Dans des cas extrêmes, certains peuvent également souffrir d’hyperacousie. Dans ce cas, les sons stridents provoqueront des douleurs au niveau du tympan. Ce type d’intolérance auditive est néanmoins rare. Seul 1 % de la population serait concerné. Face à cette pathologie, la solution la plus simple est de préserver au maximum ses oreilles en portant des protections auditives.

Cet article est paru dans le magazine Télépro du 9/1/2020

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