Résumé
Gustave Doré a soigné sa composition. Au centre, la longue bande blanche de l'escalier qui singularise la haute figure de Jésus, également vêtu de blanc, permet à l'oeil de l'identifier parmi les visages qui constituent la foule. De part et d'autre, les mille et une attitudes d'une multitude, tour à tour hostile, désespérée, incrédule, dressent le tableau de l'humanité, dans lequel le spectateur joue à reconnaître certains personnages. La mise en scène frappante poursuit une seule finalité : produire un spectacle, tout en se fixant un but d'édification spirituelle, une sorte de méditation un peu manichéenne sur la solitude du Sauveur face à la méchanceté humaine. Ne peut-on lire aussi tous les préjugés de l'époque ? Entrons dans l'image…