La Russie refuse de participer via satellite et l’Ukraine estime de toute façon que même sur écran, Ioulia Samoilova ne sera pas à l’Eurovision. Ça bloque à l’Est.
Quand l’actualité média est pauvre, avec le Concours Eurovision, il y a toujours quelque chose à traiter. Et cette année, avec le conflit russo-ukrainien, on est bien servi !
Un nouvel épisode dans la saga où la candidate russe, Ioulia Samoilova est – bien malgré elle – l’héroïne principale. Après le refus de l’Ukraine de laisser entrer cette dernière sur son territoire, suivie de la proposition de l’UER de faire participer la Russie au 62e Concours Eurovision à Kiev, via une liaison par satellite, le dossier vient (une nouvelle fois) de rebondir. La Russie ne veut pas de cette solution. «Nous trouvons que cette proposition est étrange et nous la rejetons. Ça contredit complètement l’essence-même de l’évènement», précise le diffuseur russe à la BBC.
De son côté, l’Ukraine avait aussi prévenu que l’interdiction qui frappe Samoilova vaut tant pour une présence physique à Kiev que pour une prestation par écrans interposés. Bref, l’Ukraine veut que son voisin russe change purement et simplement de candidat. L’organisation est une nouvelle fois dans l’impasse et le dossier repart à Genève, siège de l’UER.
Les deux parties n’ont pas l’intention de faire une quelconque marche arrière. L’UER a le dos au mur. Si la candidate russe est exclue de concours, le programme ne sera pas diffusé dans le pays, en mai prochain, et quoi qu’il adviendra, Ioulia Samoilova sera déjà candidate pour l’édition 2018, quelle que soit la ville d’accueil. La politique a déjà miné le Grand-Prix Eurovision de la chanson 2017.
Pierre Bertinchamps
