[Francofolies] Faut-il gagner «The Voice Belgique» pour avoir du succès ?

[Francofolies] Faut-il gagner «The Voice Belgique» pour avoir du succès ?
Julien Vandevenne
Julien Vandevenne Rédacteur en chef adjoint

Alice Dutoit, Loïc Nottet ou Maxime Malevé : trois talents de «The Voice Belgique» à l’affiche des Francofolies 2015. Trois artistes qui n’ont pas remporté la compétition. Leslie Cable donne les raisons de ses succès.

C’est vrai qu’à part Roberto Bellarosa, les grands gagnants de «The Voice Belgique» sont à aller chercher dans la liste des finalistes des différentes saisons plutôt que dans le palmarès.

Outre, Alice on the Roof, Loïc Nottet et Maxime Malevé, d’autres candidats s’en sortent aussi très bien comme Julie Compagnon ou KLil (qui cartonne en ce moment avec Alex Germys). Tous des enfants de «The Voice», mais quasi pas des lauréats.

Les ingrédients de la réussite

«Les ingrédients de la réussite, c’est avant tout le talent, le travail et l’envie», explique Leslie Cable, productrice de «The Voice Belgique» pour la RTBF. «Ceux qui percent, je pense, ce sont ceux qui mettent le plus d’ingrédients dans leur recette. Avec un seul, ça ne marche pas.»

C’est vrai que quand on voit l’évolution de Loïc Nottet ou Alice Dutoit, on sent l’envie et la niaque.

Le public a quand même raison

Si le public du télécrochet vise toujours à côté, pourquoi ne pas donner plus de poids aux coaches dans la dernière ligne droite ? «En faisant ça, on ferait offense au public», réplique la productrice. «Le format, c’est « The Voice », et à chaque fois, le public a bien voté. Il a désigné la meilleure voix.»

Leslie Cable précise d’emblée : «Pourquoi le public aurait plus tort qu’un coach ? Pour moi, le public n’est pas moins lucide qu’un coach. Mais, c’est surtout après « TheVoice » que les talents jouent leur carte. L’émission a juste aidé à les faire connaître. Il faut faire la différence entre la participation à « The Voice » et ce qui se passe après.»

L’authenticité, gage de la réussite

Gagnant ou perdant, ça ne change pas grand-chose pour la suite. «Oui, parce que « The Voice » est un format tellement fort et authentique qui donne la garantie qu’au bout du chemin, on aura une voix», assure Leslie Cable. «Ce qui n’est pas le cas de tous les télécrochets. C’est une première garantie de qualité. À partir de là, l’attraction pour le talent est déjà forte. Il y a pour le talent une présomption de réussite. »

«The Voice», accélérateur de talent ?

Lancé en fin 2011, «The Voice» aurait-il permis d’apporter de nouvelles choses à la scène francophone belge ? «Alice on the Roof et Loïc Nottet sont l’exemple du bénéfice qu’apporte « The Voice ». Ce sont des voix, mais on a tellement protégé leur authenticité qu’ils n’ont pas changé par rapport à leurs prestations dans l’émission. Par exemple, Alice Dutoit, encore aujourd’hui, je l’entends sourire quand elle chante. Pour moi, c’est la vraie Alice», confie la productrice. « »TheVoice » permet aussi aux talents qui ne « se »connaissent pas de se découvrir. Et quand ils quittent l’émission, ils sont plus forts. Ils ont une niaque d’y arriver et en général, ils travaillent pour atteindre leur objectif.» Même scénario d’ailleurs pour Loïc Nottet.

Ce samedi 20 juillet, Alice on the Roof a donné un concert dans le Village Francofou, à Spa. Il a fallu refuser du monde tellement le public voulait découvrir ce talent.

Au même moment, Loïc Nottet rendait hommage avec brio à BJ Scott sur la scène Pierre Rapsat. Ils ont bien grandi les jeunes voiciens…

Pierre Bertinchamps

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