[Francofolies] Vianney : « »Pas là ! » m’a réconcilié avec ma copine !»

[Francofolies] Vianney : «"Pas là !" m’a réconcilié avec ma copine !»
Pierre Bertinchamps Journaliste

Révélation de l’année 2015, Vianney participait à ses premières Francofolies à Spa. Avant son concert, le chanteur s’est laissé aller à quelques confidences.

Grosse journée aux Francofolies ce dimanche 19 juillet, avec Gad Elmaleh qui est parti en live sur la Place de l’Hôtel de ville, Christophe Willem en apéro dans le Village Francofou, et fin de soirée, Kid Noize mettait le feu chez les festivaliers pas pressés de rentrer.

En tête d’affiche aussi, Vianney qui découvrait, avec délice, l’ambiance spadoise.

La moitié de sa vie

C’est dès l’âge de 12 ans que Vianney se met à la musique. «C’est la moitié de ma vie !», sourit le jeune chanteur (de 24 ans). «J’écris depuis que j’ai 12 ans parce que j’aime ça. Là, ça se professionnalise, mais la démarche est la même depuis le départ.»

Le style de Vianney était déjà en devenir, même à l’adolescence. «Je ne composais pas des chansons d’enfants mais plutôt des textes qui parlent de la pauvreté.»

S’il se souvient encore des accords et du texte, Vianney s’en est un peu inspiré pour son premier album. «Il y a une chanson un peu comme ça dans l’album, « Les gens sont méchants ». C’est la même thématique mais des mots de quelqu’un de 20 ans.»

Aucune formation musicale

2015 sera une année mémorable pour le Français qui a été propulsé au sommet des hit-parades. «Le succès m’étonne parce qu’il n’y a pas d’ambition derrière», confie-t-il. «D’autant que « Pas là ! » ne devait même pas être sur l’album. Finalement, heureusement qu’elle l’a été. C’est une belle surprise !»

Vianney n’a pourtant aucune formation musicale. «Je ne connais pas la musique. Je ne sais pas la lire, ni l’écrire. Je n’ai pas eu de cours. J’ai passé beaucoup de temps dans ma chambre à faire de la musique. J’ai une formation « Made in Bedroom ».», raconte le chanteur qui a une formation de styliste dans la mode. «Je ne sais pas la lire mais je sais l’entendre. Quand j’écoute une chanson, quelle qu’elle soit, j’imagine ce que les personnes ont fait derrière. Et je cherche la logique de la musique.»

Pas là… mais revenue ?

Le titre phare de l’album «Idées blanches», «Pas là !» a été écrite dans la douleur puisque le texte traite d’une rupture amoureuse, mais l’histoire se termine plutôt bien. «On en a discuté», lance-t-il. «Je lui dois beaucoup, sans pourtant lui avoir donné le montant», ajoute Vianney, amusé.

«Grâce à cette chanson, nous sommes en bons termes.» Le titre est aussi l’occasion de quelques railleries des «Guignols» récemment, ou le fait que le refrain est souvent galvaudé. «Ça fait partie de la façon dont vit une chanson. Je trouve ça très bien, et puis il y a un côté ironique parce que j’ai écrit cette chanson en étant très malheureux. C’est joli que ça puisse faire pleurer certains et rire d’autres. Ce sont les deux effets dont on peut rêver lorsqu’on écrit une chanson.»

Annegarn, son maître !

Les influences de Vianney sont à retrouver dans la nouvelle scène française, mais aussi dans des répertoires plus anciens. «J’aime beaucoup les Cats on Trees, même s’ils écrivent en anglais, on a la même démarche et on se retrouve humainement aussi.»

Grâce à ses premières parties, Vianney a appris à connaître d’autres chanteurs plus expérimentés, mais pas forcément dans son inspiration. «J’ai fait les concerts de Julien Clerc et de Johnny Hallyday. Je me sens plus proche de Julien Clerc, et je connais mieux son répertoire. On a beaucoup parlé lors des concerts. Mais mon maître, c’est Dick Annegarn.»

Un monde agréable

Concernant le monde de la musique qu’il a découvert grâce à sa «Victoire de la musique», il n’est pas tendre et garde les pieds sur terre. «Pour être franc, c’est un milieu agréable, mais aux « Victoires de la Musique », c’est la première fois que j’ai ressenti que ça embêtait que je sois là. J’ai découvert qu’il pouvait y avoir des comportements un peu moins généreux que ce qu’on peut penser. Ça fait partie de la vie. Être avec des personnes avec qui je peux avoir des échanges sur ma passion, c’est une chance incroyable», conclut-il.

Pierre Bertinchamps

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