
Juste après la publication des résultats du premier semestre 2022 et une perte record d’abonnés (soit 970.000), le patron de Netflix, Reed Hastings, a annoncé, pour la énième fois, la mort prochaine de la télévision «classique». Dans «cinq à dix ans», paraît-il. Amusant, alors que la plateforme américaine de vidéos à la demande annonce un abonnement comprenant des publicités, en collaboration avec Microsoft. Et qu’elle réfléchit à faire payer le partage des codes et mots de passe avec la famille ou les copains.
Cela dit, la perte de clients (ils sont 220 millions dans le monde) ne l’empêche pas de constater un temps de visionnage augmenté, un chiffre d’affaires en progression et une part de marché de 7,7 % en juin 2022, contre 6,6 % un an auparavant. Mais ce n’est pas assez.
L’allégation du grand patron résonne donc comme un vœu pieux. À ses yeux, la télé ne devrait pas disparaître... Elle le doit !
En France, la plateforme teste une grille de programmes «en continu» avec ses contenus les plus populaires. Et songe à diffuser des émissions en direct...
On dirait presque de la télé !
Nadine LEJAER
Rédactrice en chef