
Si vous les plaignez en les voyant hennir et suer en plein soleil sur la terre battue parisienne, rassurez-vous ! Les joueuses et les joueurs de Roland-Garros sont désormais parmi les sportifs les plus choyés au monde.
Ces dernières années, de nombreux adeptes de la raquette ont exprimé leur profond mal-être (Naomi Osaka, Ashleigh Barty, Lucas Pouille, Alexander Zverev...), certain(e)s au point de quitter définitivement les courts. Pressions intenses, réseaux sociaux, enjeux financiers colossaux, ces sportifs solitaires semblent particulièrement exposés aux affres de la dépression.
Aujourd'hui, les autorités du tennis prennent le problème à bras-le-corps. Ainsi, les organisateurs de Roland-Garros ont particulièrement gâté leurs invités cette année, avec de nouveaux espaces - de plus de 240 m2 au total - dédiés à leur repos et leur confort. Des salles de récupération, de préparation et de jeux sont mises à leur disposition ainsi qu’à celle de leur entourage. Des casques réducteurs de bruit ainsi qu’une application musicale leur sont procurés afin de réduire la douleur et le stress.
Ils ont droit à un accompagnement psychologique personnalisé et divers services bien-être, avec la présence d’une esthéticienne, d’un coiffeur, d’un barbier et même… d’un tatoueur ! Des cours de yoga et de sophrologie sont également organisés.
Peut-être le plus important à notre époque : ils bénéficient d'une protection «virtuelle» face à l'engouement médiatique que suscite l'événement. «Pour la première fois, un Grand Chelem offre aux joueurs et aux joueuses la possibilité de lutter contre les cyberharcèlements», explique Amélie Mauresmo, ancienne joueuse reconvertie en directrice du tournoi. «On sait que c’est un fléau très répandu, qui influence forcément l’état mental sur le court. En collaboration avec la plateforme Bodygard, ils auront la possibilité très facilement d’avoir l’esprit libéré de toutes ces choses-là.»
Enfin, pour celles et ceux qui ne verraient pas encore la vie en rose (ou en ocre !), le montant des primes a été augmenté de 12,3 % par rapport à l'édition 2022 : les gagnant(e)s du deuxième tour qui se joue actuellement empocheront 142.000 euros, tandis que les perdants se consoleront avec 97.000...
De quoi voir au-delà du filet.
Julien Vandevenne
Rédacteur en chef adjoint