
La Main de Dieu, le King, Kid Dynamite, le Vengeur masqué, Hulk... Que d’hyperboles dans les surnoms des sportifs. Surtout quand ils chatouillent la baballe. Notez, les politiques ne sont pas en reste...
Clemenceau (*) était le Tigre, Mitterrand le Sphynx, Churchill le Lion, Macron Jupiter et de Gaulle le Grand Charles, mais flanqué d’une... tante Yvonne (sa femme), gardienne des bonnes mœurs.
La chancelière allemande Angela Merkel, au pouvoir pendant quinze ans et qui n’est pas la dernière des idiotes, était affublée d’un Mutti (Maman). C’est toujours mieux que la Pompadour, élégant sobriquet accordé à Édith Cresson alors Premier ministre de Mitterrand (Tonton) dans les années 1980 ou la Panthère de velours, petit nom de la journaliste Françoise Giroud.
Notre époque, sans doute plus subtile (non, je rigole...), a tendance à désigner les femmes politiques par leur prénom. Faut-il voir, dans l’oblitération du nom de famille, une nouvelle forme de paternalisme ?
La sémantique, la linguistique, bref le discours n’est pas anodin. Il faut aussi se méfier des mots.
Nadine LEJAER
Rédactrice en chef
(*) «Clemenceau, la force d’aimer» était diffusé lundi 6 novembre sur France 2