
Voici venue l'époque des bulletins. Prenez vos stylos rouges, on va décerner les bons et les mauvais points du petit écran !
Comme pour tout le monde, les derniers mois n'ont pas été évidents pour les chaînes de télé. Prises en tenaille entre les restrictions budgétaires et l'explosion des coûts, elles subissent également une concurrence de plus en plus rude, non seulement sur les zapettes, mais aussi des plateformes de streaming.
Hélas, ce contexte tendu les a amenées à adopter de mauvaises habitudes...
De manière générale, mauvaise note aux chaînes belges qui usent et abusent plus que jamais des prédiffusions de programmes français. D'accord, d'un point de vue commercial, elles cherchent à couper l'herbe sous le pied de leurs consœurs venues d'outre-Quiévrain. Mais on en arrive à un point tel que les après-midis de la RTBF sont presque intégralement «pompés» sur TF1 et France 2...
Dans le même ordre d'idée, les multidiffusions gagnent du terrain : le film du jeudi sur RTL tvi est à revoir le lendemain sur club. Celui du lundi sur La Une passe le mardi sur Tipik. Le téléfilm en prime time du mardi sur TF1 sera diffusé en deuxième partie de soirée la semaine suivante... Autant de cases perdues pour proposer d'autres horizons, à l'heure où les boxes enregistreuses et le replay ont intégré la plupart des salons.
Et puis, nous vous en parlons régulièrement sur notre site Web : il faut absolument que les déprogrammations de dernière minute, décidées par les pontes des chaînes (belges dans 9 cas sur 10 !) qui ne tiennent pas compte des lecteurs d'hebdos télé, cessent de provoquer la déception et la frustration des nombreux téléspectateurs. Quand on bloque un grille, on s'y tient, point final.
Au rayon des bons points, citons les chaînes françaises, qui se sont imposées, cet hiver, de retarder l'heure de début de leurs prime time, mais de la respecter. 21 h 15 sur C8, c'est un peu tard pour certains. Mais au moins, le rendez-vous fixé dans les grilles de Télépro est désormais tenu !
Chez nous, avec leur mue esthétique et leurs nouvelles appellations, les chaînes de RTL Belgium semblent vouloir repartir de l'avant, après quelques années difficiles marquées par une restructuration et une revente.
Tandis que sur la RTBF, la nomination de l'ex-Pigeon Sébastien Nollevaux à la barre de La Une laisse augurer une ère que l'on espère de renouveau sur le service public, où les équipes du boulevard Reyers auront plus d'espace pour exprimer leurs talents.
Verdict de la «délibé» : peuvent mieux faire. Quelques devoirs de vacances ne seront pas superflus. Et l'année prochaine, on met les bouchées doubles !
Julien Vandevenne
Rédacteur en chef adjoint