
Coronavirus, les médias ne parlent que de lui. Comme si le monde s’était arrêté. Les guerres sont devenues tout à coup bien silencieuses, tandis que l’actualité est reléguée au second plan.
Pourtant la vie ne s’arrête pas, le travail non plus. Bravo à tous ces parents qui jonglent entre marmots et boulot, bravo aux indépendants forcés à l’arrêt, au personnel soignant, sur le pied de guerre, et à tous les autres, quels qu’ils soient, pour leurs efforts.
Mais, je vous en conjure, ne sombrons pas dans la psychose. Ce que nous avons pu observer ces derniers temps n’était guère réjouissant : qu’est-ce qui peut bien pousser une population, en pleine pandémie, à vouloir à tout prix avoir les fesses propres ? «Qu’importe la mort, pourvu que mon fondement soit reluisant !»
Vous avez autant de chance de vous faire assassiner au rayon pâtes que de trépasser du Covid ! Et tandis que nous faisons la file devant les supermarchés et les pharmacies avant la fin du monde, sur un autre continent, l’on se rue dans les armureries. «Pour éviter de mourir, mieux vaut s’entretuer !» Non, le monde ne se compose pas de zombies lépreux d’un côté et d’honnêtes gens de l’autre.
Trêve de folie. Concentrons-nous plutôt sur nos proches, qui ont besoin de nous, même à distance. Nos aînés, plus que jamais isolés, nos familles, mais aussi tous les autres : ceux qui luttent contre un cancer au fond de leur lit d’hôpital ou ceux qui se battent, en ce moment, contre ce virus pullulant. Que ces héros demeurent dans nos pensées. Et que la peur n’altère en rien notre sens de l’altruisme.
Giuseppa Cosentino
Journaliste