
S’il y a bien quelque chose qu’on aura appris ces dernières semaines, c’est que rien n’est jamais acquis, mais rien n’est jamais désespéré non plus.
Pour preuve, ces initiatives citoyennes (que dis-je, humaines) qui ont fleuri aux quatre coins du pays, dans les maisons, les immeubles, les arrière-cours, les impasses des villes et des campagnes depuis des semaines.
Nombreux sont ceux qui n’ont pas attendu ce bien tardif appel de nos dirigeants à réaliser des masques à tour de bras (il sonne, disons-le, comme un aveu de faiblesse car, vous l’aurez compris, ce n’est pas demain la veille qu’on en trouvera estampillés «SPF Santé» dans nos boîtes aux lettres) pour faire rugir les machines à coudre et cliqueter les aiguilles.
À Liège, ces «petites mains de l’ombre» ont ainsi confectionné 17.000 blouses pour le CHU, ce qui permettra à l’hôpital de tenir jusqu’au mois d’août ! Avoir dû en arriver là est peut-être pathétique au regard d’une société dite «évoluée» (n’ajoutons pas, «bien gouvernée»), mais cela témoigne surtout de cette formidable capacité qu’a l’humain d’affronter les catastrophes et de venir en aide à l’autre.
Et ça, c’est beau.
Julien BRUYÈRE
Rédacteur en chef adjoint