
Elles n'ont pas toujours les grilles les plus sexys, ni les jingles les plus peps. Mais avec les inondations que nos régions viennent de subir, les télés locales nous ont démontré à quel point elles étaient précieuses en matière d'information de proximité.
Avouons-le, nous les avions un peu délaissées ces derniers temps, accaparés que nous étions par la pandémie mondiale.
Pour elles, l'année que nous venons de traverser fut en effet très compliquée : de nombreux conseils communaux ont basculé en visio sur le Web, la plupart des conférences de presse ont elles aussi été virtualisées, tandis que d'innombrables festivités et événements locaux ont dû être annulés...
Mais, il faut le souligner, en ce funeste mois de juillet, les 12 chaînes de télés locales de Belgique francophone jouent un rôle majeur dans le relais des infos auprès du public.
Si les JT de la RTBF et RTL-TVI nous donnent un aperçu du drame qui se joue dans nos contrées, les «Médias de proximité» (c'est leur appellation officielle depuis environ deux ans !) ont ici - me semble-t-il - un net avantage sur les chaînes nationales. Leurs équipes connaissent mieux le terrain et ses recoins, les interlocuteurs-clés, les associations qui comptent vraiment. Et elles ont le temps d'examiner, localité par localité, les situations spécifiques.
Chapeau en tout cas à ces cameramen, journalistes, monteurs et autres techniciens de l'ombre, dont le travail influence à coup sûr la formidable vague de solidarité qui submerge actuellement nos rues.
Comme dans de nombreux domaines de nos vies ces derniers temps, on se rend compte une fois de plus que le local, c'est pas si mal !
Julien Vandevenne
Rédacteur en chef adjoint