
Elle court, elle court, la rumeur... Certains vous répondront «qu’il n’y a pas de fumée sans feu»... Manière commode d’intensifier une médisance, une calomnie et de les tenir pour vraies, alors qu’elles consistent précisément à inventer la fumée... Mais pourquoi prête-t-on l’oreille au qu'en-dira-t-on ?
Peut-être pour se sentir mieux, pour éprouver cette «joie malsaine» produite par les déconvenues d'autrui. Feu Pierre Desproges allait plus loin : «Il ne suffit pas d’être heureux, encore faut-il que les autres soient malheureux.»
Les stars et les personnalités publiques sont les premières à faire les frais de ce type de communication. Les «haters» (ceux qui haïssent), sur les réseaux sociaux, en font de la chair à pâté. Leur réussite leur semble insupportable, leur richesse aussi, leur bonheur encore davantage.
Pourtant, une étude (Cole et Scrivener, 2013) affirme que les cancans ont des effets négatifs sur l’estime de soi de ceux qui les colportent. Son premier conseil : fuir les langues de vip...
Nadine LEJAER
Rédactrice en chef