
Des mois, des années que le secteur des soins de santé crie famine. Infirmier(ère)s et aides-soignant(e)s ont déjà à maintes reprises tiré la sonnette d’alarme, manifesté, fait grève. En vain.
Le flux tendu permanent use les corps et les vocations. Les hautes écoles voient leur nombre d’étudiants fondre comme neige au soleil, augurant une pénurie de personnel. Un hasard ? La plupart des dirigeants des institutions de soins ont un diplôme de gestion, mais n’ont jamais mis les pieds dans une chambre ou fait une toilette.
Et ce que réclament nos soignants, ce n’est pas qu’une question de revalorisation salariale, c’est avant tout une vision engagée et à long terme pour que nous puissions tous bénéficier de soins de qualité. Quand le tsunami sera passé, ce serait bien que nos gouvernants s’en souviennent…
Isabelle Moray
Employée de rédaction