
Polluante et terriblement bruyante, la F1 est-elle un sport d'un autre âge ? Ce serait pourtant dommage de rétrograder.
Ce week-end, le circuit de Spa-Francorchamps accueille le Grand Prix de F1, avec comme toujours son cortège de débats et polémiques.
Si l'avenir de l'épreuve semble encore incertain au moment d'écrire ces lignes (sans doute pour de sombres raisons économiques...), certains ne verraient pas d'un mauvais œil la disparition de cet événement majeur du sport automobile, au nom d'arguments environnementaux.
Il est vrai que le monde des monoplaces n'est pas le plus «éco-friendly» qui soit. En moyenne, une F1 consomme 45 litres d'essence aux 100 km, là où une citadine moderne se contente de 6. Et ne parlons pas de l'armada des camions et techniciens qui se déplacent tous les quinze jours autour du monde, des fans qui les suivent...
Mais comme dans bien des secteurs soumis à controverse, ne jetons pas le bébé avec l'eau du bain ! Un peu comme l'exploration spatiale suscite des découvertes précieuses pour les sciences, la F1 permet d'envisager l'avenir de nos voitures. Réduction de cylindrée, amélioration des systèmes de freinages, aides automatiques à la conduite, optimisation de l'utilisation du carburant... Les innovations mises au point dans les paddocks terminent bien souvent sous le capot de nos choupettes !
Alors, quand vous verrez ferrailler sur la piste, à plus de 300 km/h, ces gladiateurs des temps modernes, dites-vous qu'ils sont déjà en route pour notre mobilité de demain !
Julien Vandevenne
Rédacteur en chef adjoint