
Depuis le lancement de Tipik, on peut dire que le marketing de la RTBF est malmené...
Après le nom qui a créé une équivoque (mais l’histoire s’est finalement bien terminée), le vert flashy du logo qui en déroute plus d’un, des audiences peu glorieuses : aujourd’hui, c’est une campagne de pub en total décalage avec la situation sanitaire du moment. Jugez plutôt.
Au début du mois de novembre, la RTBF annonçait qu’elle imposait le masque aux animateurs et journalistes, lors des directs, dès qu’il y a plus d’une personne en studio. Une règle qui sanitairement parlant n’a pas de justification puisque les distances de sécurité étaient déjà prises et que de toute façon, avec ou sans invité, il y a un au moins un régisseur dans le studio, il faudrait porter un masque en permanence pendant le JT… Dans son communiqué, la chaîne publique le concède, c’est un petit coup de comm’ : «Cette décision s’inscrit dans la volonté d’encourager, par l’exemple, la nécessaire application des gestes barrières pour couper les chaînes de transmission.» Notons qu'aucune autre télé n'avait emboîté le pas.
De l’autre côté, pour Tipik, depuis quelques jours, une nouvelle campagne marketing bat son plein sur tous les médias de la RTBF. On y voit une «jeune adulte», rentrée chez ses parents, et qui fait le mur pour rejoindre ses amis, sans le moindre geste barrière et on se claque même la bise pour se saluer...
Alors que la zone de police d’Ottignies-Louvain-la-Neuve vient d’indiquer avoir donné un nombre record de PV pour «fête illicite» dans plusieurs kots, ces derniers jours, l’«exemple» façon Tipik est un peu à côté de la plaque.
Mauvais timing ? Double discours selon le public ? Communication hasardeuse entre les différents services ? Le département marketing de l’institution publique semble un peu débordé, en ce moment. Vivement la fin de la crise… sanitaire !
Pierre Bertinchamps
Journaliste