
Vengeance, mariage arrangé et double identité. Trois situations évoquées au milieu d’un incendie meurtrier dans «Le Bazar de la charité». La première chaîne d’Europe l’avait annoncé depuis plusieurs mois et le phénomène de cette fin d’année était très attendu.
Les Belges ont eu un coup d’avance et la Belle Époque s’est invitée dans les salons du Royaume trois jours avant nos voisins du Sud. Et c’est tant mieux ! Le jeu du chat et de la souris dans les rues parisiennes d’antan est époustouflant, les dialogues percutants, mêlés au jeu d’acteur, sont irréprochables et la sombre atmosphère des intrigues est addictive.
Il n’est pas difficile de se laisser guider à travers les calèches bruyantes et la folie exaspérante des grands de ce monde. Et il est plus facile encore de compatir aux souffrances féminines des trois protagonistes. Une problématique consternante qui fait, qui plus est, écho à notre société contemporaine.
L’incendie du bazar de la charité n’a pas été désiré mais l’agitation que nous provoque cette fiction nous fait presque regretter l’absence d’une seconde fournée !
Rafael Voigt